[RPG] Intrusion au sein d'un secret... [Pv Rosiel Hawtharne]

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Le vent soufflait sur la ville, ce jour là. Le ciel était d'un gris maussade, mais la jeune fille décidai d'aller jeter un coup d'œil au quartier. Alors qu'elle revenait vers son petit appartement modeste, un bruit attira son attention. Il venait de l'usine désaffectée qui ornait son champ de vision. Elle se tourna vers le vieux bâtiment délabré. Des flashs revinrent et elle poussa un cri en pleine rue, fermant les yeux.
Une vieille usine désaffectée qui ressemblait beaucoup à celle-ci. Un laboratoire. Des nombres. Beaucoup. Un rire froid et fier. La souffrance... Wendy rouvrit les yeux. Elle était tombée au sol après avoir inconsciemment avancé vers l'usine et se trouvait désormais dans une ruelle sombre. Comme si tout avait recommencé, elle entendu un bruit, derrière elle...
Décidée à esquiver cet inconnu, tel qu'il soit - même un chat de gouttière -, la jeune rousse se précipita à l'intérieur de l'usine, sans chercher mot. Trébuchant maintes fois sur des fils ou matériaux de fer, elle finit par déboucher dans une pièce étrange. Un laboratoire. Longuement, la jeune Harker observa les environs, prête à bondir dès l'arrivée de quelqu'un. Elle s'approcha des machines sans rien toucher, mais la curiosité la démangeait.

« A quoi ce labo peut-il bien ser...? »

Un bruit venant de la "pièce" d'à côté la coupa, et, prise de panique, elle sauta sur une des machines dont la hauteur était suffisante pour la laisser atteindre le plafond en quelques instants. Elle trouva refuge sur une poutre métallique et se pencha légèrement en avant pour observer ce qui venait. Attendant le nouveau venu, elle observa la pièce d'un angle plus... élevé. Le sol était de goudron noir, sali par les années, tandis que les "murs", si l'on puit dire, étaient de grandes plaques de taule peintes en blanc, d'après l'oeil de la jeune fille et ses pauvres connaissances en la matière. Des fils électriques gisaient de partout. S'appercevant alors que son ouïe trop fine l'avait trompée, elle se rendit compte que la présence qu'elle avait entendue n'était que quelques pièces plus loin, et non sur le point d'arriver. Mais Wendy se dit qu'elle n'aurait sûrement pas le temps de se cacher ailleurs, alors pourquoi courir ce risque ? De plus, d'après la vitesse à laquelle l'inconnu avançait, elle en conclut que son point d'arrivée était cette salle... Ou elle-même. A cet instant, la lumière qui filtrait sous la porte s'éteint en deux points ; les pieds du visiteur...

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" Hum ... "

Rosiel déchira sa feuille et la balança dans la corbeille à papier. Il jeta son stylo dans la trousse puis il éteignit la lumière de son bureau. Il enfila sa blouse blanche de scientifique, déploya ses grandes ailes blanches imaculées, puis il sortit de sa chambre. Dès lors, il se retrouva dans son cher laboratoire où des dizaines, voire des centaines d'anges se vidaient de leurs cellules J afin de les donner à Alexiel. Jethro allait pouvoir enfin renaître. Les bocaux surplombaient l'allée. Les escaliers principaux donnaient sur la pièce principale du laboratoire, où Alexiel se reposerait tranquillement, relié à des intraveineuses. Pour l'instant, le petit angelot n'était pas encore entre les griffes de son père, mais cela viendrait très prochainement. Le laboratoire était presque prêt. Les cellules J étaient récoltées lentement, mais en grosse quantité. Rosiel songeait à récupérer Alexiel dans la semaine. Il attrapa le dossier d'un des cobayes, examina son contenu, et il le reposa plus loin, en douceur. Des gardes le rejoignirent en courant.

- Rosiel ! Un intrus s'est inflitré dans la laboratoire !

" Ah vraiment ? Suivez-moi dans ce cas. "

Rosiel quitta la pièce des expériences sur un pas ferme, les poings serrés le long de son corps. Ses ailes se rétractèrent, ses yeux s'affinèrent, ses sourcils se froncèrent. Qui était le rat qui s'était infiltré dans les canaux ? Rosiel n'allait pas tarder à le savoir. Il passa de nombreux couloirs de tôle, les gardes le suivant de près presque en courant.

« A quoi ce labo peut-il bien ser...? »

Rosiel s'arrêta à l'entrée de la pièce de conservation des cellules J. L'intrus était là. Ou du moins, l'intruse. Cette petite voix indiqua à Rosiel qu'il s'agissait d'une jeune fille, sûrement une pré pubère qui s'était retrouvée ici par hasard. L'ange la raccompagnerait gentiment, à moins qu'elle oppose une quelconque résistance. Les gardes ouvrirent la porte, pénétrèrent dans la salle, armés de leurs fusils de pointe. Ils inspectèrent chaque endroit, déplaçaient les cartons usagés, grommelaient quand ils se retrouvaient avec un vide creux. Aucune trace de la bê-bête. Rosiel les regardait, exaspéré, puis il s'introduit lentement dans la pièce, plus lumineux que jamais. Il jeta un oeil aux alentours, et il leva la tête vers le plafond. Ah, la bê-bête était là.

" Ce labo sert à récolter des cellules pour fabriquer un antidote. ", menta-t-il habilement.

Rosiel fit un signe de la tête à ses gardes pour récupérer la jeune rousse. Ceux-ci s'emparèrent de la demoiselle, l'agenouillèrent sur le sol, baissant sa tête brutalement.

" Que faites-vous ici ? Ce lieu est privé. ", articula sèchement Rosiel en relevant son menton délicatement.

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La jeune fille ne bougea pas. Des hommes imposants entrèrent, sûrement des gardes. Avec eux, un être dont la beauté frappa Wendy semblait la chercher. Il était vêtu d'une grande blouse blanche et des cheveux blonds lui tombaient dans le dos. Son accoutrement laissa penser à l'intruse qu'il s'agissait du "propriétaire" des lieux. Amusée, elle regarda les gardes, musclés comme ils étaient, la chercher sans la trouver. Pas très futés. L'homme en blouse blanche leva les yeux vers elle en répondant à la question qu'elle s'était posée seule, à haute voix. A croire qu'il était là depuis le début.

« Ce labo sert à récolter des cellules pour fabriquer un antidote. », lui avait-il fait savoir.

Alors que Wendy allait descendre et s'expliquer avec cet homme des plus louches, elle vit ce dernier adresser un signe de tête aux gardes qui se jetèrent sur elle et l'agenouillement au sol. Décidée de ne pas se laisser faire sans faire attention aux soupçons qu'elle risquait d'éveiller sur son compte, Wendy repoussa les gardes de chaque main juste après s'être laissée agenouillée. Les deux masses de muscles s'écartèrent de la jeune fille qui n'avait pas vraiment fait attention à la remarque du grand blond.

« Bon alors, commença-t-elle, monsieur le créateur de soit-disant antidote, j'ai de sérieux doutes face à votre explication foireuse ! Si vous cherchiez vraiment à fabriquer un antidote, pourquoi en secret ? C'est un remède contre quoi, alors ? Eh puis, vu les équipements qu'il y a dans cette pièce, ça m'étonnerait que ce soit très... Catholique, ce que vous faites. Croyez moi ou non, je m'y connais. Z'êtes sûr que vous êtes pas un trafiquant de drogue ? »

S'attendant à ce que les gardes reviennent à la charge, elle se prépara à faire un bond pour esquiver, et par ailleurs, à ce que les deux musclés se tamponnent bien comme il faut.

« Au fait, si ce que vous fabriquez était reconnu par la loi et, entre autres, autorisé, ça m'étonnerait aussi que vous fassiez vos recherches dans une usine désaffectée. »

Embarquée par son côté gamine prétentieuse, Wendy s'assit carrément en tailleur, par terre devant l'homme, toujours aux aguets d'une nouvelle tentative des gardes.

« Et d'ailleurs, c'est quoi votre nom ? Parce que bon, parler à un inconnu c'est pas que ça m'enchante pas, mais... »

Elle ne laissait pas le blond parler et finit par se demander ce qu'il lui avait dit juste avant qu'elle ne le coupe (enfin, plutôt pendant, lorsqu'elle lui avait coupé la parole). Il est vrai que c'était louche, tout ça. Le matériel de la salle ressemblait vraiment trop à celui présent dans ses souvenirs pour n'être d'aucune utilité pareille. L'homme paraissait bien trop nerveux que la jeune rousse se soit introduite dans ces lieux pour qu'il n'ait rien a cacher. Et, sincèrement, il n'était pas tombé sur la bonne personne. Enfin, faire venir des gardes ou tout comme pour une fillette, pas très humaine, certes, n'était-il pas exagéré ? Au quel cas il saurait que Wendy était différente... Comment le saurait-il ? La jeune fille trouvait tout cela très suspect. Trop suspect. Elle se jura de ne pas quitter les lieux avant d'en avoir appris plus.