[RPG] Mémoire inachevée qui ne sait point où elle est. [PV Edward][Terminé]

Le grand portail du lycée se voit à quelques mètres de là où je suis. Armé d'un sac contenant mes livres scolaires, je pénètre dans l'enceinte du bâtiment un peu confiant, traversant la cour de récréation sans tarder, de peur de croiser les regards désobligeants des autres élèves. Je ne suis presque jamais venu en cours, et je n'ai donc ouvert aucun livre, mais je n'en reste pas moins cultivé. Je ne suis pas ce qu'on peut appelé un attardé mental, j'ai acquis certaines connaissances tout de même. Et aujourd'hui, je rends les livres à leurs propriétaires.

Je pousse la porte avec le peu de forces que j'ai, puis je me présente à l'accueil en leur montrant ma pile de livres. Dès lors, les surveillants m'ont conduit vers la bibliothèque où le proviseur ainsi que le conseiller principal d'éducation sont en train de parler. Ils tournent leurs têtes vers moi, je pique un fard et détourne les yeux. Ils doivent m'en vouloir d'avoir séché les cours tout au long de l'année. Le proviseur s'avance et se saisit délicatement de mes livres avant de les poser sur la table. Le CPE me fixe, puis il prend son trousseau de clés et quitte la bibliothèque à pas feutrés. Je reporte mon attention sur le directeur qui feuillette les bouquins pour voir s'ils ne sont pas froissés. Tout est en ordre a-t-il affirmé en posant livre par livre sur la pile convenue. Je me recule un peu, puis je me permets de prendre congé humblement. Le proviseur me lance un regard noir et se saisit du téléphone pour appeler je ne sais qui, vu que je suis parti. Mais j'ai pu le voir prendre le combiné.

Déambulant dans les couloirs, je grimpe marche par marche les escaliers pour y retrouver mon casier. J'ouvre la porte et j'inspecte mes effets personnels. Pas grand chose loge ici. Je reprends mon cadenas au cas où, puis je redescends les escaliers et je tombe sur une bande de lycées: les Terreurs Hurlantes. Chouette comme nom de groupe hein ? Je ne sais même pas pourquoi ils se sont appelés ainsi. Mais ce sont les pires teignes du lycée. Ils ont de nombreuses fois violées des jeunes filles qui en sortent traumatisées. Elles ont quitté le lycée dans l'année, trop perturbées. Ils s'en sont pris aussi aussi à quelques garçons faibles. J'ai toujours essayé de les éviter quand je viens, mais je tombe sur eux, prisonnier entre leurs serres aiguisées.

~ Excusez-moi, je dois rentrer chez moi ... ~, murmurai-je poliment au chef de la bande.

- Alexiel, qu'est-ce tu fous là toi, rétorqua celui-ci en croisant les bras, on va t'apprendre à sécher les cours. Chopez-le les mecs !

~ Attendez ! Ne me faites pas de mal ! Ca suffit ! ~, criai-je, désemparé.

Mais rien à faire, deux lycéens m'empoignent fermement les épaules. Je tombe de force à genoux devant le chef de la bande qui se met à rire. Il semble très content de faire du mal à des innocents. Étant la prochaine victime sur leur liste, je ne peux que me débattre faiblement, les dents serrées. Des membres du groupe regardent autour d'eux pour ne pas se faire prendre par des adultes, surtout le proviseur. Puis le chef que j'ai oublié de nommer, Max, soulève mon menton avec son gros pouce, dévoilant ses dents dans un large sourire.

- Aux chiottes des meufs !, ordonne-t-il à ses accolytes.

Pas là ! Nous ne sommes pas des filles ! Arrêtez !! Je vous en supplie ! Ca me dégoûte d'aller là-bas. Je ne dis pas que les lycéennes sont sales, mais j'ai peur de violer un endroit interdit aux garçons. Ils me traînent au sol, puis me portent sur une épaule. Je me débats de plus belle, les poings serrés frappant le dos du type qui me tient. Trop faible Alexiel. Un autre garçon m'empêche de crier au secours en me bâillonnant avec un mouchoir en tissu. Direction les toilettes ...

~~~

- Réponds ! Pourquoi tu ne viens jamais en cours !?, hurle Max après avoir inspiré une bonne bouffée de cigarette.

~ Si vous me lâchiez, ça irait mieux ! ~, affirmai-je, capable de tenir tête à ce gros loubard.

Celui-ci grogne et plante son visage juste devant le mien, le regard noir. Il me prend le bras non sans mal, puis il amène sa cigarette sur mon bras après avoir relevé ma manche. J'écarquille les yeux, puis je subis la sentence de mon intolérance envers Max. Il écrase sa cigarette sur ma peau pâle, je serre les dents en étouffant un gémissement de plainte. Puis les autres lycées sculptent des formes bizarres sur mes poignets, mes mains, à l'aide de cutter mal aiguisés. Je résiste de tout mon être pour ne pas crier, la douleur doit être maîtrisée. A la place, j'en gémis, je sais pertinemment qu'ils se défoulent sur moi. Ca fait beaucoup de temps qu'ils n'ont plus quelqu'un à se mettre sous la dent. Je leur rends service en quelque sorte.

~ Stop ... Je vous en supplie ! ~

- Alexiel, tu ne sais pas faire comme nous, comme les garçons ? T'en es un je te signale ! Alors arrête de te comporter comme une femmelette ! Mais si tu veux qu'on te prenne comme tel ...

Max, qui parle au nom de sa bande répugnante, glisse une main le long de mon cou, mon menton, mon torse, mon ventre, et puis ma cuisse. Serait-ce des avances de viol ?! Les bras ensanglantés, je ne fais que me reculer faiblement, l'insultant de pervers égocentrique. Je me reçois une gifle en pleine figure. Il a l'air de ne pas supporter qu'on lui tienne tête. Seulement, je refuse de me laisser marcher sur les pieds. Coincé dans les toilettes des filles, je tombe à la renverse, la joue rougie par la baigne de Max. Les autres, un peu interloqués par la violence extrême de leur chef, ont peur pour moi. Ils n'ont jamais vu Max ainsi, aussi têtu, arrogant, mais surtout brutal. Que se passe-t-il dans la tête de ce mec ? Je me redresse, un peu perdu, et je lance un regard désespéré vers la porte de sortie. Si seulement je pouvais l'atteindre ... Max se rapproche de moi puis il m'enlève brusquement mon haut. Mais il va vraiment me violer celui-là ! J'essaie de reculer davantage, mais bloqué contre le mur, les bras en sang, je ne peux rien faire, si ce n'est attendre qu'il ait terminé.

C'est un matin comme les autres pour les humains. Un matin d'école pour tout les étudiants et un matin de travail pour leurs parents.
Mais pour Edward, c'est différent. Il était sortit de son manoir tôt ce matin là. Après mûre réflexion, il avait décidé de suivre son ami angélique qui se dirigeait maintenant à pas décidés vers son lycée. Le vampire n'aimait pas cet endroit, il y avait beaucoup trop d'humain mais aussi parce que certains de ces humains n'étaient pas "sain". Ils aimaient faire du mal, autant moralement que physiquement.
Alexiel y allait si rarement en plus d'être dans le genre sans défense, que Ed' ne pouvait que s'inquiéter pour lui. Il savait qu'il allait attirer l'intention des professeurs mais aussi des voyous du bahut.
Il avait prit cette décision seul et suivait donc son ami de toit en toit à travers la ville qui séparait le Manoir Edgeworth et le Lycée Saint-Exupéry.

Arrivé au portail du lycée, Edward s'arrêta sur le toit du plus grand bâtiment et observa l'Ange entrer. Il le perdu de vue pendant un moment lorsqu'il entra dans les bâtiments. Il laissa donc son odorat ouvert au cas où Alex serait en danger. Il y eut à peine 10 minutes entre "Alex qui entre dans le bâtiment" et "l'odeur de l'agressivité" légèrement à l'opposé de là où il s'y attendait. Il ne sut pas tout de suite si il s'agissait de l'ange. Et il ne voulait pas, en allant vérifier, le louper si il sortait du lycée entre temps.
Dans le brouhaha incessant des alentours du lycée et du lycée, il entendit à peine les voix des personnes d'où venait cette agressivité. Mais malgré le bruit environnant, une voix plus efféminée bien qu'elle reste masculine lui mit la puce à l'oreille. Il eut un mauvais pressentiment.
Il n'hésita pas à descendre de son perchoir mais mit plus de temps que prévu pour arriver à l'endroit voulu. Traverser la cour allait être difficile. Il ne devait pas être vu et puis il ne pouvait pas passer pour un simple humain ainsi habillé de sa longue cape bordeaux avec sa capuche sur la tête. Il était plus que louche.

Mais à force d'attendre et de réfléchir, l'odeur du sang de l'Ange vint glisser sous le nez fin d'Edward qui se crispa d'inquiétude et de colère. Pendant que personne ne passait dans les environs, il traversa la cour en quelques secondes et se retrouva prés d'un préau où était installé les toilettes pour garçons et pour filles. Les voix étaient maintenant claires et l'odeur du sang titillait la gorge de notre cher vampire qui n'y fit attention que parce que c'était le sang de son ami.
Oubliant qu'il était un intrus dans le monde humain, il glissa devant l'encadrement de la porte des toilettes des filles. La tête baissée, cachant son visage avec la capuche de sa cape. Il se présenta assez mystérieusement à ces idiots de lycéens. Ils n'avaient pas l'air de l'avoir remarqué et continuaient de maltraiter le pauvre Alexiel. En voyant, ce qui avait l'air d'être le chef de bande, lui arracher son tee-shirt, Edward serra la mâchoire. Autant se la jouer innocent et foutre une raclée à cette bande de voyous, il lança d'une voix de niais :

~Excusez-moi ! Je me suis perdu... Du bruit m'est parvenu et je suis venu voir ce qui se passait... Son ton s'endurcit et il rajouta moins haut. Mais je ne pensais pas tomber sur des charognards qui s'en prennent aux plus faibles qu'eux pour assouvir leurs désir.

Ça allait finir en provoc', c'est ce que voulait le vampire. Les pousser à bout et leur foutre la honte, c'est tout.

[Bof]

Une fois encore, je ne suis pas de taille face à l'ennemi. Cette bande de lycéens ne comprennent pas que je ne leur ai rien fait, que je passais tranquillement au lycée pour rendre les livres. C'est la fin de l'année, je ne vois pas pourquoi ils me rendraient les comptes aujourd'hui, et que cela ne sert à rien. Peut-être ont-ils envie de me faire la morale, se prenant pour des personnes intelligentes alors que leurs résultats sont déplorables, ou que, comme je l'ai pensé auparavant, qu'il n'ont que ça à faire: torturer la première personne qui vient. Et comme par hasard, ça tombe sur moi ! Je n'ai vraiment pas de chance, et je ne saurais me protéger avec un corps déjà meurtri. Un coup de pied dans l'estomac, et j'ai bien failli recracher mon petit déjeuner. Une autre coupure au cutter, et le sang s'écoule lentement sur mon bras déjà en mauvais état. Une autre réplique de ma part, et la cigarette s'écrase sur ma peau pâle, la brûlant sans ménagement. Mais pourquoi le mal existe-t-il ? Est-ce vraiment nécessaire de séquestrer une personne innocente pour subvenir à ses besoins loufoques ? Et surtout, un groupe aussi nombreux peut faire beaucoup de dégâts. J'ai peur. J'ai peur de ne pas sortir indemne des toilettes.

Contre toute attente, alors que je m'apprête à rétorquer une nouvelle en oubliant les conséquences douloureuses, quelqu'un entre dans les toilettes, vêtu d'une cape qui voile son corps entier. La capuche sur la figure pour ne pas qu'on le voit, il affirme s'être perdu, mais qu'il ne s'attend pas à me voir en si mauvais état par la faute de ces dits charognards. J'ai pu reconnaître la voix veloutée d'Edward, et avec sa cape bordeaux, il est facilement reconnaissable à mes yeux. C'est presque devenue une habitude d'apercevoir une silhouette sombre et camouflée. Parce que je sais que ce sera toujours Edward. D'ailleurs, que fait-il ici ? Je ne savais pas qu'il m'avait suivi si tôt ! Mon ami n'aime pas tellement le soleil, je ne sais pas ce qu'il fait au lycée. Et comment a-t-il su que j'y allais ? Toutes ces questions restent sans réponse, et la provocation du vampire face au gang ne laisse pas celui-ci indifférent. Le leader, Max, se redresse, donnant des signes de tête à des acolytes pour continuer les tortures à sa place. Ils se saisissent de cigarettes et de cutters avant de se jeter sur moi, me plaquant contre le sol et sur le ventre. Dès lors, ils s'aperçoivent de mon immense tatouage au dos. La tête contre le carrelage froid, je gémis à peine, ressentant la lame non-aiguisée des cutter tracer les mêmes courbes que celles de ma marque noire. Je ne bronche pas, supportant la douleur au mieux. Max vient à la rencontre d'Edward, une clope à la bouche.

- Vous cherchez le dirlo ?! Il est à l'étage ! Alors dégagez, cette femmelette est entre de bonnes mains.

- Max, on dirait qu'il y a un problème, dit un lycéen en s'avançant vers son chef.

- Hein ? ... Quoi encore ?

- Bah ... Il bouge plus.

Max hausse un sourcil. Il tourne la tête vers moi, jetant la cigarette dans ma longue chevelure de miel. Ses yeux se perdent sur mon corps immobile. De la fumée s'échappe de sa cigarette, la cendre s'éparpillant sur un pan de mes cheveux dorés. Il s'accroupit à mes côtés, deux lycéens bloquant l'accès à Edward en grognant. Les yeux clos, je ressens l'étau de sa main sur ma nuque. M'empoignant fermement, il me redresse. Il tire ma joue. Max serre sa prise. Je gémis faiblement, les yeux entrouverts. Que cherche-t-il à me faire encore ?

- Allez, secoue-toi un peu, Alexiel !, me crie-t-il à la figure et me secouant énergiquement.

Je grogne à mon tour, serrant les dents. Puis dans un geste inespéré, je repousse Max, mais mes bras me font atrocement souffrir et je m'aplatis contre le sol en gémissant à nouveau. Le leader, interloqué, est tombé sur les fesses. Grommelant, il se redresse fièrement, un peu vacillant, puis il me relève et me plaque violemment contre le mur. Ses yeux coléreux se brisent en moindre éclat dans mes prunelles ocres. Faible, je détourne à peine les yeux, me laisse glisser le long du mur après que Max m'ait lâché. Je heurte une porte des cabinets avant de rencontrer à nouveau le carrelage froid et humide.

- Quel salaud, jure Max en revenant vers Edward, z'avez vu comment il est ?! C'est une teigne ! Il lui faut un traitement spécial !

- Vous cherchez le dirlo ?! Il est à l'étage ! Alors dégagez, cette femmelette est entre de bonnes mains.

En voilà une réponse... Mais qu'est-ce qu'il s'en foutait du dirlo de ce pôvre bahut !
Le chez du gang venait de le vouvoyer et la colère de Edward se transforma en une envie de massacre et surtout en un amusement massacreur. Même sous sa capuche, le sourire d'Edward brilla. Il leva une main pâle vers sa capuche qu'il tint avec deux doigts, cachant un peu plus son visage. Le vampire s'avança dans les toilettes et ses bottes de cuir noires claquèrent sur le carrelage froid.

~Excusez-moi... Mais je ne vois aucune femmelette.

Il fut coupé par un autre du gang. Il porta alors son attention sur le corps inerte d'Alexiel. Il était couvert de sang et on voyait les grandes marques de cutter courirent sur sa peau. Son tatouage était exposé à l'air. Et le vampire eut une drôle d'impression. Deux garçons vinrent lui bloquer le chemin, l'empêchant d'avancer plus loin.
Edward ne pouvait risquer d'exposer son identité à tous. Il du rester là, à rien faire, regardant ce Max torturer son ami et serrant les dents pour ne pas craquer. Quand Alex tomba une dernière fois sur le carrelage des toilettes. Les dents aiguisés du vampire grinçèrent.

Sa cape claqua derrière lui, en découvrant son corps plus fin que celui des agresseurs, quand il leva d'un coup son bras pour claquer d'un revers de la main le gars qui était à droite. Celui-ci fit plusieurs pas sur le côté pour ne pas tomber et se tint la joue avec un air enragé sur le visage. Edward leva la tête découvrant, dans l'ombre de sa capuche, ses yeux d'un vert brillant de sadisme.

~Pardon, je viens de trouver la femmelette. Il faut dire que s'en prendre à quelqu'un de plus faible et sans défense n'est pas une grande fierté... Mais en plus, vous êtes obligés de le faire à plusieurs.

Le vampire se redressa et dans un sourire provocateur pour toute la bande, il lâcha avec amusement et sarcasme :

~Votre chef est vraiment une femmelette pour vous demander de l'aide pour torturer ce pauvre garçon sans défense.

Bon, il avait pas trouvé mieux mais il voulait juste faire craquer Max, histoire de se défouler sur lui par la suite. Il voulait le ridiculiser, devant toute sa bande qui plus est. Ses yeux brillèrent d'amusement et ses pupilles s'affinèrent pour se préparer à ce qui allait arriver.

[Re bof xD]

Tout en expulsant les lycéens, Edward se fraye un passage vers Max, sûrement pour lui régler son compte en particulier. Il est vrai que ce leader est vraiment méchant, agressif, insolent. Fumeur de première classe, il prend mes cheveux pour un cendrier et jette donc toutes ses cigarettes dedans. Trop faible pour réagir, je regarde tristement ma longue chevelure se salir. Moi qui suis tellement fier de mes cheveux, Max me plante un poignard encore plus douloureux dans le coeur. Il ne sait même pas que mes cheveux sont comme sacrés pour moi, si seulement je pouvais répliquer et le mettre à terre ...

La suite vient plutôt rapidement pour moi. Je n'ai pas tellement eu le temps de bien analyser la situation, et j'ai l'impression que je me noie dans l'inconscience. Je tente le tout pour le tout. Rester éveillé le plus longtemps possible, et dès que ces lycéens seront mis à terre, alors je pourrais enfin me reposer tranquillement. S'il te plaît Edward, termines-en vite, que je me relaxe dans le sommeil profond. Avec beaucoup de chance, Max fait face à Edward, comme pour lui montrer qu'il est grand. Je suis sûr qu'avec ça, le vampire l'enverra balader avec force et sans retenue. Il a une autre cigarette dans la bouche. Il a bien entendu que c'est lui la femmelette ? Oui, il a bien compris le petit jeu de mon ami, et il a le regarde dur et perçant.

- Dis pas des conneries toi ..., menace-t-il à Edward, puis il me prend par la nuque, comme tout-à-l'heure, et présente mon visage fatigué et en sueurs devant lui, c'est lui la femmelette. Regarde-le de plus près ...

Il plaque mon corps contre celui d'Edward, je gémis à peine, la frange tombant sur ma figure, voilant ainsi mes yeux cernés. Je lève faiblement mes bras couverts de brûlures et de coupures, puis je plaque mes mains contre le torse du vampire, plaintif. Max me relâche brusquement, je ne tiens plus sur mes jambes et je m'affale aux pieds d'Edward, sur le côté, souffrant le martyr. Les équipiers, eux, remettent en question sur leur collaboration. Le vampire a bien raison, pourquoi Max ne peut-il se débrouiller tout seul ? Quelques lycéens décident de quitter le lieux, non en marchant, mais en prenant leurs jambes à leur cou. Max grommelle un bon coup et leur hurle de les buter une fois qu'il en aurait fini avec Edward et moi. Je gis à terre, recroquevillé faiblement sur moi-même. Max se recule et fixe les prunelles sadiques du vampire. Il commence à paniquer. Le leader heurte le mur. Il a peur maintenant. Seul, il se sent beaucoup moins fier qu'avant. Ce sont des traitres pense-t-il en grognant. Pourtant, son regard médusé et ses membres endoloris par la peur le mettent en doute. Peut-être ont-ils fui la menace qu'est Edward ? Probablement.

- Lai ... Laisse-moi partir ! Tu peux le garder s'tu veux ... Ne ... Ah !!!

Max prend la fuite, plus qu'apeuré, sa cigarette tombant en route sur ma chevelure dorée. Un silence s'installe progressivement. Les toilettes empestent la fumée de cigarette, les cutters ensanglantés gisent au sol, dans les flaques d'eau. C'est fini. Pour mon dernier jour de cours, je ne m'en sors vraiment pas en pleine forme.

La provocation marche à merveille et Max s'est retrouvé à la même hauteur que le vampire. Le lycéen serait peut-être même plus grand que lui. L'amusement sadique se lit à livre ouvert sur le visage d'Edward. Cependant, il n'apprécia pas le dernier geste du garçon quand il prit l'Ange par la nuque et tendit son visage pâle et fatigué vers le vampire. Celui-ci ressentit la douleur et la fatigue à travers le regard de son ami. Et plusieurs sentiments passèrent sur le sien : Haine, tendresse, pitié, sadisme mais surtout amour souffrant.
Max lâcha le corps d'Alexiel et même si Edward aurait voulu le prendre dans ses bras pour le soutenir et calmer sa douleur, il le laissa tomber, sentant les mains de son ami glisser sur son torse. Il savait qu'en le rattrapant, il aurait aidé Max à trouver des excuses pour insulter Alexiel.
S'en était trop pour le cœur mort du vampire. Son regard devint meurtrier pendant quelques secondes et il serra les poings, se contrôlant pour ne pas tuer des humains. Son aura du dégager une onde négative car pas mal de lycéens du groupe prirent leurs jambes à leur cou et s'enfuirent en laissant leur chef seul face aux deux Mythiques. Max commença à trembler et reculer.

Oui, c'était bien lui la femmelette. Il n'était plus aussi fier que quand ses amis étaient là. Une fois seul, il tremblait de peur devant la moindre personne qui s'est opposé à lui. Même Alexiel, qui avait eut peur, qui s'était fait torturé et insulté, n'avait pas crié. Il avait gardé la tête haute et avait même essayé de lui tenir tête.
Le leader prit à son tour la fuite après avoir bafoué une phrase que Edward ne prit même pas la peine d'écouter. Une fois les bruits de pas éloignés, Edward s'empressa de s'accroupir aux côtés de l'Ange. Il passa délicatement un bras sur ses épaules et le redressa en évitant de toucher ses plaies, posant la tête de son ami sur son torse.

~Oh, Alex... Je suis vraiment désolé de ne pas avoir fait plus vite... Si je leur avait foutu une bonne raclée, tu ne serais pas dans cet état... *Je le rattraperais et je lui ferais subir ce qu'il fait subir aux autres...*

Edward sentait le corps de son ami trembler sous la fatigue et les blessures. Délicatement, il se redressa en le prenant dans ses bras comme une princesse. Déjà, sortir de cet endroit qui pue la fumée de cigarettes, irritant le fin odorat du vampire. Il cacha légèrement Alex sous sa cape et sauta sur un toit en un rien de temps après avoir quitté le préau. Il sauta sur le toit le plus haut. Et, en s'accroupissant, il retira sa cape qu'il étala au sol avant d'y allonger Alexiel. Il referma la cape sur l'Ange et se releva. Sa peau marmoréenne brillait dans la lumière du soleil mais il s'empressa de mettre des gants noirs et la petit capuche de son pull. Ainsi tout de noir vêtu, il ressemblait à un bandit mais au moins, il n'exposerait pas sa peau au soleil si il faisait attention. Une grande ceinture rouge se présentait un peu de travers sur ses hanches, un poignard y était rangé dans un petit fourreau de la même couleur. Edward s'agenouilla une dernière fois à côté de son ami.

~Alex, je sais que tu es fatigué mais je ne peux pas te déplacer dans un tel état... Si il faut, je vais braquer l'infirmerie et prendre tout le nécessaire pour panser tes plaies. Je peux te laisser seul un moment ? Et veux-tu quelque chose de spécial, comme de l'eau ?...

Un des avantages du lycée, tu y trouves de tout. Edward n'aimait pas l'idée d'abandonner Alexiel dans cet état. Mais il ne pouvait pas non plus le déplacer, au risque d'aggraver sa douleur et ses coupures.

Profondément humilié, blessé et meurtri, j'ai encore une fois montré à Edward que je suis faible et sans-défense. Il est toujours là pour me sauver, toujours. Jamais il ne m'a laissé tomber. Comment lui rendre la pareille, franchement ? Il sait se battre, moi non. Il a un caractère solide, le mien s'effondre à la moindre remarque. Je ne suis pas fait pour être méchant, et je suis tout sauf démoniaque. Mon corps chaud dégoulinant de mon propre sang, mes bras couverts de brûlures et de minces coupures sanglantes, je n'ai pas d'autre choix que de laisser mon ami s'occuper de moi. Ce n'est pas pour me déplaire, loin de là. Mais trop de mouvements en si peu de temps m'affaiblit davantage. Autant ne pas tenter un retour au manoir. Je suis fatigué, très fatigué. Je ne peux plus supporter cette violence gratuite à mon égard. Je ne pensais pas pouvoir subir toute cette douleur ! Comment un ange comme moi peut-il saigner, pleurer, souffrir en silence ? Trop longtemps j'ai souffert, je suis exténué. J'en ai marre. Je veux être tranquille dans ma vie. Ne plus voir mon sang couler autant, apercevoir ma peau saine, vivre en gardant un sourire constant. Mais cette vie-là, je sais qu'elle ne sera jamais à mes pieds.

Arrivé sur le toit le plus haut du lycée, et de peur d'aggraver mes blessures, Edward m'allonge sur le sol, me recouvrant délicatement de sa cape rouge bordeaux. Je ne veux pas de cette couverture sur mon corps en ébullition, alors je passe un bras lâche au-dessus de moi, et j'extirpe la cape de mon torse, haletant sous la fatigue. Je lève mes bras vers le ciel, puis je regarde tristement les coupures et les brûlures sur ma peau. Que m'ont-ils fait d'autre ? Je ne me souviens plus de grand chose maintenant, si ce n'est que mes bras en ont pris un sacré coup. Pourquoi suis-je venu au lycée déjà ? Ah, oui, pour les livres. Je peux me dire que j'ai finis ma scolarité, que je ne retournerai plus dans cet établissement, c'est fini. Je n'aurais plus à déambuler dans les couloirs, à me faire torturer par les lycéens rebelles, et je ne verrais plus les têtes des professeurs qui me regardent avec de gros yeux. Tout cela me fait vaguement sourire. Je suis enfin libre de ma propre vie. Je n'ai plus la scolarité sur les bras. Je peux vivre avec un poids en moins. Je baisse mes bras, reprenant peu à peu mon souffle, puis je regarde faiblement Edward et je lui réponds avec douceur et sans forcer sur ma voix:

~ De l'eau ... Oui, s'il te plaît ... J'ai mal au ventre ... ~

C'est alors qu'une sorte de flash traverse mon esprit. J'ai très bien pu analyser la situation. Il fait nuit, et je suis dans la peau de quelqu'un, mais qui ? Ce quelqu'un pleure. Oui, je le sais, je l'ai vu. J'ai aussi remarqué qu'il pleut. J'ai pu reconnaître la ruelle des Marinaux. Un instant, le quelqu'un a tourné la tête vers les profondeurs de la ruelle mal fréquentée. Et puis, plus rien. Les yeux révulsés, je me redresse soudainement, comme si je sortais d'un mauvais rêve. J'ai comme une sensation de déjà vu ! Et là, pleins de flashs hantent mon esprit. Je ferme brutalement les yeux et serre les dents, plaquant brusquement mes mains sur mes tempes. La douleur à mes bras me ramènent progressivement à la réalité, et j'ai pu voir la suite de ce premier flash. Le quelqu'un a bougé. Le quelqu'un s'est cramponné aux jambes d'un homme sombre et grand. Le quelqu'un, c'est moi. C'est moi à mes neuf ans. C'est moi qui rencontre Edward pour la première fois. C'est moi qui suis en train de totalement délirer !!

Edward se redressa après avoir dégagé quelques mèches du front d'Alexiel. Il lui sourit doucement avant de répondre :

~Ok, je te ramène de l'eau. Surtout, ne tente pas trop de bouger. Je reviens dans quelques minutes.

Le vampire abandonna son ami et fila vers le bâtiment de l'infirmerie qui était lui-même pas très loin du réfectoire. Il n'était pas vraiment discret tout habillé de noir et ainsi couvert mais au moins, il ne brillait pas, c'était déjà ça. Il faillit croiser élèves et professeurs en passant devant l'administration mais eut le temps de se cacher dans un coin sombre sans être vu.
L'infirmerie était ouverte mais vide, un vrai coup de chance. Edward fouilla dans la pièce de soin et dégota plusieurs rouleaux de bandage, des serviettes stérilisées, une bouteille de désinfectant doux et de la crème pour brûlures. Il choppa un sac plastique qui trainait sur une table et mit toutes ses trouvailles dedans avant de ressortir discrètement. Il n'avait rien bougé dans la salle, si on ne faisait pas attention, on ne verrait même pas qu'il manque plusieurs produits de soin. Et qui ferait attention à un sac plastique disparu ?

Une fois à l'extèrieur, il pensait pouvoir aller directement et discrètement au réfectoire et s'avança donc rapidement vers le prochain bâtiment. Il marchait avec une grâce à couper le souffle, il n'essayait pas de se cacher dans l'ombre et ne se collait pas au mur comme dans les films d'espionnage. Nan, il marchait simplement à l'ombre du grand bâtiment à sa gauche. Il arriva dans un endroit sans coin pour se cacher et du donc espérer de ne croiser personne. Seulement voilà, quand tu espères, il t'arrive toujours la chose que tu ne veux pas. Edward eut juste le temps de retirer sa capuche et ses gants qui lui donnait un air de bandit. Heureusement qu'il était à l'ombre ainsi sa peau était comme toutes les peaux humaines bien que plus pâle et plus saine. Il tenta de marcher avec moins d'élégance, très conscient que sa démarche n'était pas humaine et que ça attirait l'attention de ces pauvres êtres qui ne peuvent que fantasmer sur des choses qu'ils n'auront pas. La différence entre sa démarche naturelle et celle qu'il tenta de prendre était flagrante. Si je peux me permettre de faire une métaphore, je dirais que c'est comme de passer d'une jeune femme à un bossu...
Bref, il feind l'humanisme quand quelqu'un arriva en face de lui, ça devait être un professeur ou un professionnel du cadre enseignant. Il ne jeta qu'un bref regard au vampire et continua son chemin. Stupide être du jour. Cette réflexion le fit rire intérieurement et il reprit sa marche rapide et fluide vers le réfectoire.

Arrivé devant la grande porte de verre, il se stoppa. Où est-ce qu'il allait trouver de l'eau ?... Entrer ne fut pas difficile mais il ne savait pas par où aller. A droite ou tout droit ? Aller, tout droit. Il s'avança vers le couloir d'attente pour entrer dans le self et sauta sans aucune difficulté au dessus des rambardes de fer qui servaient à délimiter le couloir. Le self était assez grand, les tables et les chaises couvraient toute la surface de cette grande salle. Il y avait un coin buffet d'entrée où était installé les grands self services où était disposé les entrées. Un peu plus sur la gauche se trouvait le pain et plusieurs pack d'eau. Edward récupéra rapidement une bouteille sans s'attarder et ressortit du réfectoire. Tout en marchant, il remit rapidement sa capuche et ses gants et une fois sortit par la porte de verre, il se propulsa dans le ciel en s'aidant d'un petit muret. Il rejoignit rapidement et en quelques bonds le toit où était allongé Alexiel. Celui-ci n'avait pas l'air d'avoir bougé et le vampire vint s'assoir à coté de lui en posant le sac plastique et la bouteille d'eau.
Il sortit en rigolant un peu :

~J'ai l'impression d'être partit faire les courses. Il remarqua la tête que tirait l'Ange et s'inquièta. Alex ?... Qu'est-ce qui se passe ?...

Je ressens tout. La tristesse, la haine, la peur, tout. Les yeux révulsés, je n'ai même pas entendu Edward revenir, les bras chargés. Je suis littéralement plongé dans un immense tunnel où les flashs défilent inlassablement dans ma tête. Qui est ce petit garçon qui pleure ? Qui est ce grand garçon, à l'allure fière, qui se tient droit comme un piquet, son visage voilé par une capuche large ? Quelle est cette pluie qui transcendent le ciel ? Des petites ailes blanches tremblent dans le dos du gamin. Je lui donne neuf ans, pas plus. Sa petite frimousse salie par la boue et la terre l'ont rendu encore plus garçonnet. Casse-cou je dirais. Ses yeux ocres sont noyés par les larmes. Il s'est écorché les genoux, et il semble avoir très mal aux poignets. Pourquoi donc ?! Comment cela se fait-il que ce gamin soit en si piteux état ? Oh, je vois. Je commence à faire le rapprochement. Tous ces flashs me donnent une sensation de vécu. Après mûres réflexions, ce garçon ailé, ce n'est autre que moi. Sa chevelure blonde tombe lâchement dans son dos. Il y a un chouchou cassé entre quelques mèches. Ce gosse s'est fait martyrisé ou quoi ? Oui, à présent, je peux me rendre compte que c'est moi. Cette impression de déjà-vu, ce picotement au bout des doigts ... Serait-ce une bribe de mon passé mort ? Je suis tombé malade il y a quelques années. J'en ai perdu la mémoire. Et aujourd'hui, mon passé veut ressurgir à travers ces flashs perpétuels. Dois-je accepter ces réminiscences ? Le temps est compté pour moi. Je ne suis pas éternel, je ne sais pas si je pourrais retrouver mon passé endormi.

~Alex ?... Qu'est-ce qui se passe ?...

Edward me ramène à la réalité. Les flashs ont cessé. Je tourne ma tête vers mon ami qui s'est approché de moi avec un sac rempli d'objets en tout genre, je lui souris comme si de rien n'était et je tends mon bras droit vers lui pour qu'il panse mes blessures.

~ Rien du tout .... Ce n'est pas important. ~

Je clos mes yeux. Ca ne sert à rien de lui dire. Lui, il a encore mon passé mort dans sa tête. Moi, je l'ai perdu. Je ne sais même pas combien de temps j'ai dormi, emporté par la maladie. Et qui sait si je vis un rêve éveillé en ce moment même. Oh, je crois que j'ai peur. Peur de la mort. Je baisse furtivement la tête, les regard jonchant le sol, puis je me laisse soigner par mon ami, un peu pensif.

~ Edward ... Où m'as-tu retrouvé la première fois que nous nous sommes rencontrés ? Comment étais-je ? ~

Rien d'important ?... Edward n'insista pas pour autant. Laissant Alexiel tendre son bras, il le tint en l'air avant de sortir les serviettes stérilisées et le désinfectant doux de la poche plastique. Il retira une des serviettes de son papier et prévint l'Ange que ça risquait de piquer un peu. Il aspergea un peu de produit désinfectant sur le bras pâle et maculé de sang de son ami avant de le tamponner avec délicatesse pour nettoyer les plaies.
Le vampire faisait ça bien. Pas parce qu'il en avait eut besoin mais parce qu'il avait fait l'école de médecine il y a quelques années. C'est avec des gestes professionnels empreints d'amour et de tendresse qu'il nettoya, appliqua la crème et banda le premier bras d'Alexiel.
Edward se leva et fit le tour d'Alexiel pour s'occuper de son deuxième bras. Il refit de même pour désinfecter mais commença à ressentir fortement les picotements dans sa gorge dû à l'odeur du sang. Il appliqua lentemment la crème sur les brûlures sans appuyer pour ne pas aggraver la douleur. Alors qu'il déroulait les bandages et en tenait un bout du bout des lèvres, ce qui laissait paraitre un de ses crocs, Alexiel lui posa une question pour le moins inattendue.

~ Edward ... Où m'as-tu retrouvé la première fois que nous nous sommes rencontrés ? Comment étais-je ? ~

Le vampire resta un instant silencieux, il s'était arrêté quelques secondes dans sa tâche. Pourquoi l'Ange posait-il des questions maintenant sur son passé ? C'est pas qu'Edward ne voulait pas lui répondre mais il avait fait comme si rien ne s'était passé avant depuis que son ami avait perdu la mémoire. Il retira le bout de tissu de ses lèvres et se remit à l'enrouler avec des gestes élégants sur les plaies en répondant doucement :

~La première fois que je t'ai rencontré, c'était dans la ruelle des Marinaux, je venais de sortir de mon manoir pour partir en chasse...

Le buveur de sang venait de finir son bandage et il rangea tout son bazard dans le sac plastique qu'il décida d'abandonner là. Même si il était sur le toit, quelqu'un finirait bien par le ramasser, il y a avait une porte de secours. Il attrapa la bouteille d'eau et la fourra dans une poche de la cape qui était encore autour d'Alexiel. Celui-ci fut redressé délicatement du sol par Edward qui le porta comme à l'arrivé. Direction, le manoir du vampire. Il finirait les soins une fois arrivé là-bas.
Ils s'éloignèrent rapidement de ce lycée qui était finalement vraiment dangereux pour un Ange aussi maladroit que Alex, Edward fila vers la ruelle des Marinaux tout en continuant de répondre à la question de son ami.

~Tu étais vraiment petit, 9 ans je crois. Un véritable petit Ange dans tout les sens du therme. Cette réfléxion le fit rire. Tu n'as pas vraiment changé depuis, juste grandit physiquement et moralement... Tu m'avais tellement rappelé moi quand j'étais petit... Seul dans la ruelle des Marinaux, en pleurs et le premier inconnu qui passe est un vampire. Drôle de coincidence n'est-ce pas ?

Ils arrivèrent bientôt à la ruelle des Marinaux et Edward s'y posa rapidement avant de se diriger à pied et tranquillement vers la bouche d'égoût, transportant toujours Alexiel.