[RP] Vagabondage matinal ... [Pv Chunyan]

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Le ciel est noir et sans étoile, seule la lune ajoute un peu de lumière
dans le paysage lugubre et sinistre qu'est la rue des Murmures. La fraicheur du matin donne des frissons à Andrea. Même emmitoufler dans un manteau chaud, on s'étonne qu'il fasse si froid en début d'automne.

Andrea regarde la rue et les maisons, ou plutôt manoirs, et compare. La rue n'a rien à voir avec ce qu'elle pouvait être à peine 5 ans plus tôt. Avant, la rue était joyeuse et chaleureuse, on s'y sentait bien. Le soleil tapait vigoureusement sur cette partie de la ville, et cela pour le plus grand bonheur des habitants. Andrea se souvient aussi que l'on entendait s'échapper tout les soir à 7h le son du piano qui sortait de la maison 14. On entendait aussi les cris des petits enfants qui se courrait l'un après l'autre dans le jardin avoisinant. Bref, cette rue un peu chic pour une classe sociale plutôt aisée était devenue, comme on pourrait dire grossièrement, un repère de clochards.
Les maisons, dont rien n'indique qu'elle sont habitée, commence à tomber en ruine, et se salissent à vue d'œil. Les poubelles sont renversées et des chiens trainent autour pour y ramasser de quoi manger.

Enfin Andrea regrette d'être revenue. Pourquoi l'endroit où elle avait vécue, grandie avait-il tant changée ? Pourquoi ? Pourquoi n'y avait-il plus rien d'heureux, de beau, de chaleureux ? Et plus particulièrement pour Andrea, pourquoi sa mère était-elle morte dans un endroit aussi déplorable ?
Elle n'avait rien vue venir. Mais elle résistait tout de même à l'envie de prendre le train et de partir loin, très loin.

Andrea marchait donc dans la rue, réfléchissant tellement fort qu'on aurait put l'entendre. Elle tapait dans un cailloux en avançant, les yeux vers le sol, sans savoir où elle allait. Lorsque, sans prévenir, un lampadaire se dressa sur son chemin. Sans le voir, elle rentra de plein fouet en collision et en tomba par terre. Le nez en sang, elle se sentie bien honteuse lorsqu'elle remarqua la présence de quelqu'un.

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Il faisait encore noire lorsqu’une petite adolescente albinos avait décidé de sortir de son habitacle pour se promener dehors. La jeune fille avait mis un simple jean avec un pull et enfilé par dessus un manteau pour se couvrir du froid qu’il faisait dehors. Avec cela, elle prit son habituel sac pour finalement quitter la rue des marinaux et traverser les diverses quartiers encore partiellement plongés dans la pénombre et dans un silence de mort. Oui, c’est ça, un silence de mort… Les ruelles sombres et étroites étaient plongées dans un silence où l’on pouvait presque croire que la mort allait surgir au prochain coin et vous planter un couteau en plein cœur pour vous emporter. Ou une fourche, au choix.
Chunyan savait que c’était dangereux de sortir comme ça, elle une petite adolescente du physique d’une gamine de 11 ans. Sortir ainsi, sans protection, sans prendre garde et surtout traverser les ruelles sombres et étroites ainsi tôt le matin mais… mais elle s’en moquait éperdument : si on devait l’agresser, si on devait lui faire du mal ou mourir, et bien que ça arrive, elle ne tenait pas à la vie.

Après avoir traversé un bon nombre de ruelles qu’elle connaissait depuis maintenant quelques mois, la jeune albinos arriva à la rue des murmures : cela faisait un moment qu’elle n’était pas passée. D’une certaine manière, c’était une rue qu’elle appréciait car la nature était ici plus ou moins libre de sa folie et de ses envie. Les habitants ne faisaient plus attention aux bâtisses abandonnées et les arbres poussaient comme bon leur semblaient : enfin un endroit où la nature n’était pas enfermée entièrement dans du béton ou de la pierre, enfin un endroit où elle même se sentait bien, chose rare en ville. Alors qu’elle tournait au coin d’une rue, Chunyan vit une personne marcher au loin, une personne qui lui était familière pour ne pas dire identique à elle même. Qu’est ce qu’elle faisait là ? L’albinos n’en croyait pas ses yeux : sa jumelle, Lain, se promenait ainsi en pleine rue tranquillement alors qu’un fou furieux la recherchait… L’adolescente parcouru le restant de la distance qui les séparait rapidement en courant pendant que sa doublure avançait tranquillement pour finalement percuter un lampadaire de plein fouet : bizarre, ce n’était pas du genre de sa jumelle de faire ça, mais bon.

- Lain espèce de petite idiote qu’est ce que… tu fais là…

Ah, non, bizarrement ce n’était pas Lain… Elle aurait du s’en rendre compte : la personne qui se dressait affalée par terre devant elle avait les cheveux longs, or Lain et elle même avaient les cheveux courts. Malgré la ressemblance frappante, l’effet sosie pour être exacte, cette personne inconnue n’était pas sa sœur et elle venait de l’insulter sans raison alors qu’elle venait de se prendre un lampadaire en pleine figure. D’ailleurs, elle saignait du nez. Pendant un cours instant, Chunyan resta plantée la devant cette personne qui devait la prendre pour une folle lorsque enfin elle se pencha vers elle et l’aida à se relever. Naturellement, comme elle saignait du nez, l’albinos l’aida à se mettre contre un mur et à pencher la tête vers l’arrière et lui donna un mouchoir tout en s’excusant maladroitement.

- Je suis vraiment désolée… je croyais que tu étais ma sœur… il faut admettre que cela prête à confusion… vraiment désolée… ça va, tu ne t’es pas fait trop mal… ?

L’adolescente observa un moment la personne qui se dressait devant elle : elle était à peine plus grande qu’elle, elle avait de longs cheveux gris-blanc et de grands yeux marron –rouge. Non vraiment, elles se ressemblaient… étrange…

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Encore un peu chamboulée par son choc, Andrea secouait la tête comme pour faire disparaître la douleur. Elle ne s'était pas ratée ! Non mais vraiment quelle idiote ... Et puis elle avait due se faire vraiment très mal pour avoir des hallucinations. Devant elle se trouvait la même jeune fille, quelques années au paravents. La jeune fille qui avait quittée Hitori De pour y revenir 3 ans plus tard ... Mais avec les cheveux court. Or, elle avait toujours eu les cheveux long, du moins depuis qu'elle avait 7 ans. Elle se frotta alors les yeux, sûre de rêver, mais il se trouvait vraiment cette jeune fille devant elle, plutôt étonnée elle aussi. Andrea ne comprenait pas. Mais pourtant, la jeune fille d'en face, elle, était plus vive d'esprit qu'elle et l'aida à se relever. C'est peu être ce qui la choqua le plus, qu'elle la prenne, la touche, ce qui prouvait qu'elle était bien là et bien réelle.

Quand Andrea était remise et un peu plus saine dans sa tête, elle était adossée contre un mur, un mouchoir à la main. Devant elle se trouvait toujours son sosie, l'air interrogatif. A sa vue, Andrea sursauta. Finalement, elle ne s'y ferait jamais. Elle se rappela alors qu'elle l'avait aidée et les bonnes manières ressurgissaient.

- Heu ... C'est vraiment gentil à vous, heu ... à toi, de m'avoir aidée.

Elle ne savais pas trop comment exprimer son étonnement et sa curiosité à l'égard de cette personne. Vue qu'elle n'avait que cette arme en main, elle décida de lire dans ses pensée.
"C'est fou ce qu'elle ressemble à Lain ..."
Lain, sa sœur. Ce qui voulait dire qu'il y avait un autre sosie d'elle qui se baladait sur la planète ? Elle qui s'était toujours crue unique, différentes. C'était comme si un immeuble de souvenir s'abattait sur elle. Comme si toute les fondations s'étaient écroulées ... Mais peut être qu'elles n'avait pas que des ressemblances physiques ...

- Et, heu ... Je sais pas trop comment te dire ça mais, c'est bizarre que l'on se ressemble, non ?

C'était tout ce qu'elle avait trouver à dire. En même temps, qu'auriez vous fait, vous ?

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Bien sûr que c’était bizarres qu’elles se ressemblent, c’était même carrément anormal si on considérait qu’une troisième voir une quatrième personne leur ressemblait, bref combien de sosies y avait-il sur cette planète ? Beaucoup visiblement. Enfin peu importe. L’adolescente regarda un moment la jeune femme face à elle : elles se ressemblaient beaucoup quoi que l’inconnue paraissait plus âgée de quelques années, elle lui donnerait facilement 17 ans alors qu’elle… elle en avait 15 et qu’elle paraissait en avoir 11.
L’inconnue paraissait tout aussi étonnée qu’elle de voir son double du passé ou du futur face à elle, elle paraissait tout aussi choquée de voir que quelqu’un d’autre lui ressemblait. Lui ressemblait du moins physiquement. Bien que Chunyan l’était un peu moins… En effet, vu qu’elle avait une jumelle, l’albinos avait pris l’habitude de voir son double un peu partout pendant son enfance, toutes deux s’étaient habituées à se voir à chaque coins de mur en double voir en quadruple lorsqu’elles étaient face à un miroir. Mais se voir, là avec les cheveux longs, était assez déroutant mais pas déplaisant. Leur mère leur avait toujours coupé les cheveux, elle trouvait ça plus joli… que dirait-elle maintenant ? Aucune idée.

- C’est assez déroutant en effet… Surtout que j’ai une sœur jumelle… On est au moins trois sur cette planète à se ressembler…

Oui, du moins sur le plan physique. Elle espérait d’ailleurs que l’inconnue ne lui ressemble pas autrement, parce que psychologiquement, ce serait assez désastreux pour elle, même dommage. Il paraît qu’il y avait des sosies partout, et bien voila, elle venait de rencontrer le sien. Pendant ces longues et interminables pensées plus ou moins nombreuses, Chunyan ressentit quelque chose de mouillé sur sa tête : il pleuvait. Etant donné que l’adolescente était toujours très prévoyante – bon d’accord, parfois – et qu ‘elle n’aimait pas la pluie, elle sorti un parapluie vert fluo de son sac qu’elle mit au dessus d’elle et couvrit également l’inconnue blessée. Au bout d’un certain temps, elle la regarda dans les yeux en essayant de voir si oui ou non elle allait bien puis présenta finalement sa main pour serrer la sienne.

- Au fait, je m’appelle Chunyan

Sans non, ni adresse, elle ne voulait pas qu’elle en sache trop : mine de rien, l’albinos restait sur ses gardes, il lui était arrivé trop de choses dans la vie pour qu’elle se mette à faire un faux pas tout bonnement parce qu’elle était face à un sosie… Elle avait déjà fait l’erreur une fois. C’était tout de même étrange que cette personne se cogne à un lampadaire… Etait-elle dans ses pensées ? Possible. Chunyan était du genre curieuse mais pas au point de le demander directement aussi se dit – elle qu’il valait mieux qu’elle se taise et qu’elle attende que l’inconnue aille mieux. Elle espérait tout de même qu’elle n’avait rien de cassé… Elle allait lui demander comment elle allait lorsque de lourds pas retentirent dans la rue, des pas plutôt inquiétants…

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La jeune fille semblait s'attendre à cette question. Elle répondit, en ayant penser à la question bien avant :

- C’est assez déroutant en effet… Surtout que j’ai une sœur jumelle… On est au moins trois sur cette planète à se ressembler…

Oui, en effet, c'était plutôt déroutant. Mais bon, il n'y a pas
non-plus de quoi en faire un drame. Elle lui ressemblait, c'est tout.
Pourquoi y faire attention ? Mais maintenant qu'elle cessait d'y penser, Andrea se demandait pourquoi un jeune fille (qui avait l'air d'ailleurs d'être plutôt petite et fragile) se baladait dans la rue à 7h du matin. Si elle ne se ressemblait pas autant, ça aurait été la première chose à laquelle elle aurait pensé. Elle voulait lui demander mais quelque chose de glacer lui tomba sur la tête. Puis une autre, et encore une autre. Elle leva alors la tête et vit qu'il commençais à pleuvoir. Elle étaient dans une rue résidentielle, il n'y avait donc aucun endroit ou aller se réfugier sans aller chez les habitants. Elle mit tout de même sa capuche, et quand elle releva la tête, son sosie était sous un petit parapluie vert fluo, l'air songeur. D'un geste, elle lui proposa de venir en dessous avec elle, ce que Andrea ne refusa pas. Sous le petit parapluie, elle était alors très près et Andrea dut reculer pour pouvoir laisser passer la main qui se tendait vers elle.

- Au fait, je m’appelle Chunyan
- Moi c'est André... - Elle prit un mouchoir avec lequel elle éssuuya son nez encore un peu en sang - Andrea.

Et elle lui serra la main, une main froide mais assurée. Elle s'aprêtait d'ailleurs à dire quelque chose (elle avait ouvert la bouche), mais rien n'en sortit. Elle ne regardait plus Andrea d'ailleurs, elle regardais derrière. Mais Andrea n'eu pas besoin de se retournée pour savoir ce qui l'avait dérangé. Malgré le tintamarre de la pluie sur le sol, on entendais bien les pas lourgs qui allaient dans leur direction. Des pas accompagné d'un "Plof plof" peu rassurant ...

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« Plof, plof » voila ce que faisaient ces bruits de pas inquiétants sur les dalles mouillées de la ville. La personne devait déjà être dehors depuis un moment sinon il n’y aurait pas ce bruit incessant et énervant. L’adolescente n’eut pas le temps de dire « enchantée » à Andréa qu’une ombre imposante et inquiétante s’étendit au dessus des jeunes demoiselles qui étaient réunies sous le parapluie vert fluo. La jeune albinos releva lentement la tête pas très rassurée, forcément elle avait peur de ce qu’elle allait trouver en cette heure matinale dans la rue. Elle trouva la un homme qui ne marchait plus très droit, enfin qui ne se tenait plus très droit et qui tenait une sorte de bouteille d’alcool à moitié vide entre ses grandes mains jaunies probablement à cause du tabac. La rue était plongée dans le noir et dans le désastre des maisons abandonnées qui tombaient en ruine l’une après l’autre, il était alors normal que les jeunes demoiselles se trouvent seules dans ces rues à une heure aussi matinale. Enfin, si l’on considérait comme normal qu’elles soient dehors à cette heure.

- Alors jeunes filles… qu’est ce que font des jeunes filles dehors… à cette heure la… hein jeunes filles… ?????

L’ennuis quand on est dehors tout seul, c’est que personne ne peux venir vous aider. Vous avez beau crier, pleurer, hurler, vous débattre, faire le plus de bruit possible, on ne vous entendra pas bien au contraire. Certaines personnes, de peur ou de désintéressement passeront leur chemin même s’ils entendent quelque chose. Chunyan ne savait pas trop quoi répondre ou faire. C’est vrai, même soule le gars pouvait très bien les rattraper ou autre… Instinctivement, l’adolescente mis sa main sur celle d’Andréa. Probablement pour se rassurer et pour se sentir moins seule.
Malheureusement pour elle, Chunyan avait eu trop l’habitude de se sentir seule dans sa vie et elle avait donc peur que cela continue et surtout que quelque chose lui arrive dans cet état la.

- Heu… rien… Rien du tout… On se promène c’est tout… Et on va partir d’ailleurs… Bonne journée…

Que dire de plus ? Rien. Et d’ailleurs l’albinos pris son sosie par le bras et se mit à marcher rapidement avec elle à l’opposé d’où se trouvait l’homme complètement ivre et qui irait finir sa matinée on ne sait où. Peut être qu’un matin on le retrouverait mort parce qu’il n’aurait pas survécu à une soirée un peu trop arrosée. Ou peut être qu’un jour il se réveillerait le matin et déciderait tout d’un coup d’arrêter, tout arrêter et changer de vie. Qui sait ? Quoi qu’il en soit, Chunyan continuait de marcher rapidement pour finalement tourner à droite et mettre le plus de distance entre elles et cet homme. Bizarrement, elle ne lui inspirait absolument pas de confiance. Des images de prisons défilèrent dans l’esprit de la jeune albinos, des images d’enfants comme elle, d’enfants un peu spéciaux dans un pensionnat un peu spécial surveillés par des personnes armées et qui étaient parfois accompagnés d’armes à feu. Puis plus rien. La voila après dans cette ville un peu spéciale.