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 [RPG] A dix-sept ans, on n'est pas encore grand...

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MessageSujet: [RPG] A dix-sept ans, on n'est pas encore grand...   [RPG] A dix-sept ans, on n'est pas encore grand... I_icon_minitimeDim 29 Mar - 13:33


      A dix-sept ans, Kyria n’était pas encore adulte, donc majeure et vaccinée à proprement parlé. Ce qui incluait, qu’en principe, elle ne pouvait pas encore faire tout ce qu’elle désirait. Oui, en principe. Mais il existe partout des exceptions, qui confirment les règles et la demoiselle en fait partie, c’est une exception et pas des moindres.
      Partout, de grands enfants, encore adolescents et pas tout à fait adultes se font émanciper pour diverses raisons. Elles sont souvent très justifiées mais une l’est encore plus que les autres. C’est la mort. La mort ?! Mais… comment peut-on se faire émanciper si l’on est mort ?

      La mort des parents… C’est ce qui est arrivé à la jeune femme sauf que cette fois, ce ne fut pas une mort ordinaire. C’est ce que le FBI appellerait un assassinat ou encore un homicide volontaire et prémédité. Oui oui, vous avez bien lu, les géniteurs de Kyria se sont faits assassiner…
      Mais soit, c’est un sujet que la jeune femme n’aborde que très rarement et avec une mauvaise volonté flagrante alors n’essayez même pas de lui tirer les vers du nez ou vous vous retrouverez probablement dans une jolie chambre aseptisée d’un hôpital mal famé.

      Et donc à dix-sept ans, cette demoiselle à qui la vie n’a pas souri, se retrouva en train de faire ses bagages, prête à partir et à s’en aller, très loin, oui, le plus loin possible…

      Elle laissait derrière elle des tas de souvenirs, plus ou moins heureux mais surtout, elle laissait sa vie, son histoire, ce qui faisait qu’elle était elle et surtout, la « chose » la plus précieuse qu’elle avait, son cheval.
      Car ce n’était pas n’importe quel cheval à ses yeux, c’était le sien, sa jument, celle grâce à qui elle avait plus ou moins survécu, celle pour qui elle n’était pas tombée dans la déchéance. Et voilà qu’elle l’abandonnait. Mais ce n’était pas un abandon à proprement parlé car une fois arrivée à destination, Kyria ferait tout ce qui serait en son pouvoir pour la rapatrier. Et elle y arriverait, soyez-en surs…

      C’est donc de cette manière que la jeune femme fit appel à un taxi, après avoir laissé une lettre expliquant les raisons de son départ à une amie de ses défunts parents. Amie qui, en son absence, s’occuperait du ranch qui avait, jadis été l’un des plus grands.

      Tout son voyage se passa comme dans le brouillard, Kyria agissait avec automatisme, habituée depuis longtemps à voyager seule, en avion, en car, en train et même en bateau. Alors, une fois de plus ou de moins ça ne changeait pas grand chose…

      Kyria finit par descendre de l’oiseau en ferrailles. Un taxi l’attendait sagement, pas plus pressé que ça. Le chauffeur la salua chaleureusement, prenant d’autorité ses valises pour les placer dans le coffre, avant de l’inviter à s’asseoir à l’avant du véhicule. Il demanda enfin la jeune demoiselle de lui repréciser son adresse et quelques secondes plus tard, la voiture démarrait, laissant derrière elle toute une vie, s’approchant d’un monde nouveau…

      Une heure de route plus tard, l’homme bienveillant d’arrêta devant une grille en fer forgé, un peu rouillée. Ses yeux firent plusieurs fois le chemin entre le petit manoir qui se trouvait au bout d’une longue allée et la jeune femme qui se trouvait encore à ses côtés. Sa bouche s’ouvrit puis se referma plusieurs fois, cherchant les mots justes, pour demander si c’était bien là.
      Mais un seul regard de Kyria suffit pour confirmer ce que savait déjà le chauffeur de taxi. Cette passagère n’était pas commune.

      Kyria paya allégrement la bonhomme et le remercia du voyage, avant d’aller prendre ses bagages. Elle sortit un trousseau de clefs et ouvrit la grille de sa nouvelle demeure, alors que la voiture repartait pour finir sa journée de dur labeur.

      La jeune châtelaine poussa enfin les portes du manoir et posa ses valises à l’entrée. Comme convenu toutes les pièces étaient meublées mais elle avait quand même tenu à apporter quelques « babioles » qui lui tenaient à cœur. C’est ainsi que le lendemain, elle recevrait d’autres meubles.
      Mais ce n’était pas ça qui préoccupait la jeune femme. Et c’est d’ailleurs sous le poids de ses soucis, qui ressemblaient plus à des problèmes qu’à de menus ennuis, de son passé, de sa vie, que la demoiselle se laissa glisser le long de la porte d’entrée, pour finir recroquevillée, roulée en boule, sur les dalles froides de ce qui était sa nouvelle vie…


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MessageSujet: Re: [RPG] A dix-sept ans, on n'est pas encore grand...   [RPG] A dix-sept ans, on n'est pas encore grand... I_icon_minitimeJeu 2 Avr - 23:41

Ca y est, elle était arrivée. Ca y est, elle posait ses premiers petits petons sur le béton de la ville et ça y est elle quittait enfin définitivement son ancienne vie. Enfin…son ancienne vie… ses contacts lui avaient dit qu’elle trouverait d’autres personnes comme elle et probablement d’autres personnes comme celles qui la recherchaient, elle parmi tant d’autres. Elle parmi une foule d’élèves évadés et libérés.
Mais elle ne devait plus penser, elle ne devait plus penser à rien du tout !! La jeune albinos à présent libérée de tout soupçon et de toute vie. Mais arriverait-elle a oublier son ancienne vie ? Arriverait-elle à se détacher de ce à quoi elle s’attachait ? L’adolescente marchait inexorablement le long des bâtiments, entre les bâtiments, dans les rues, les ruelles, les sentes. Qu’allait-elle lui arriver maintenant ? Où allait-elle aller ? Qu’allait-elle faire ? Chunyan n’avait pas pensé à ça, elle n’avait pas pensé qu’en dehors du pensionnat, encore mineure, elle serait seule, sans logement, sans travail, sans identité. Pour ce monde la, pour ce monde qui lui était totalement inconnu, l’adolescente n’était personne ! Comme personne ne l’attendait, ne pleurerait sur son sort s’il lui arriverait quelque chose. Ses parents étaient sur l’autre île et – elle espérait – en sûreté.

La jeune albinos de 15 ans continuait de marcher en regardant autour d’elle, lorsqu’elle vit des maisons s’aligner. C’était de grandes et luxueuses maisons entourées de jardins ceux ci remplis de fleures, de buissons, d’arbres. Mais toute cette nature était uniquement domestiquée, dressée à s’élever vers le haut dans un cadre précis. Les fleures étaient dans des pots calculé au mini mètre prêt pour ne pas que cela fasse désordre. Toute cette nature était prisonnière d’un cadre précis pour ne pas que d’autres voisins habitant ces maisons luxueuses, et donc sûrement eux aussi assez riches et adorateurs du luxe et de la technologie, soient choqués de voir une racine dépasser d’on ne sait où. L’adolescente se posa alors la question si elle aussi devrait être aussi disciplinée à vivre dans un tel monde. Est ce que cette ville serait son pot et elle la plante à vivre d’une manière à ne pas dépasser d’un mini mètre son enclos et sa prison de béton ? Est ce qu’elle devrait se dresser majestueusement en hauteur pour paraître la plus belle et la plus brillante des fleurs ? Non. Chunyan s’était assez soumise aux personnes et elle ne voulait plus revivre comme avant, elle refusait de se soumettre une seconde fois dans sa vie. Elle aimait les plantes sauvages qui dépassaient des pots, elle aimait les racines qui les brisais et elle en serait une. Elle ne se soumettrait pas, elle ne vivrait pas comme ça. A quoi bon se soumettre ?A quoi bon vivre dans un monde qui ne nous plait pas ? Un monde réglé à la seconde prêt par des montres et des chronomètres. Est un monde ennuyeux et mort. Alors à quoi bon d’y vivre ?

Continuant de marcher elle tomba dans une rue qui lui offrait une toute autre atmosphère bien que morbide et triste, elle lui plue. Similaire à la première, cette rue était bordée d’énormes maisons tels des manoirs s’étendant jusqu’à l’infini et voulant piquer le ciel de leur toitures délabrées. Les maisons ou plutôt les manoirs bien qu’énormes étaient – on le voyait bien – abandonnés et délabrés, mais devaient avoir auparavant avoir appartenus à de grandes et prestigieuses familles et devaient avoir été aussi luxueuses voir plus que les maisons d’à côté. L’adolescente continua de marcher jusqu’au moment où elle en vit une, apparemment habitée car quelques fenêtre assez poussiéreuses étaient éclairées. Chunyan s’approcha : du lierre s’étendait avec ses mille et une branches autour de la maison, sur les murs et autour des fenêtres, montait vers le toit comme si lui aussi voulait atteindre le ciel.

Subjuguée par ce spectacle qu’elle n’avait pas vu depuis bien longtemps, l’adolescente entra dans le domaine et marcha dans le jardin sans se soucier qu’elle n’était pas chez elle mais chez une autre personne. Peu importe, d’une certaine manière, elle était chez elle, elle était sur son élément.
L’albinos atteignit un arbre qui devait avoir au moins trois fois son âge et posa une main sur le tronc. Sans qu’elle ne fasse attention, l’arbre d’allure assez vieille « reprit du poil de la bête » : ses feuilles foncées s’éclaircirent, le tronc qui semblait tomber en miettes se durci…
L’adolescente retira sa main lorsqu’elle entendit du bruit. Elle se retourna lorsque…


[Encore désolée pour cet inhabituel retard]
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MessageSujet: Re: [RPG] A dix-sept ans, on n'est pas encore grand...   [RPG] A dix-sept ans, on n'est pas encore grand... I_icon_minitimeDim 5 Avr - 10:41

      Sa nouvelle vie… Quelle ironie, on ne peut pas réellement changer de vie simplement en claquant des doigts, parce qu’on l’a décidé, c’était tout bonnement impossible et Kyria le savait. On pouvait changer de mode de vie, essayer autre chose autre part, mais pour oublier tout ce qu’on avait vécu, tout ce qui faisait qu’on était ce qu’on était, oui, pour cela, il fallait être quelqu’un d’extraordinaire, doté d’une capacité hors du commun à s’oublier, car il ne fallait pas seulement oublier d’où on venait, ce qu’on avait fait et ce qu’on avait, qui on connaissait mais il fallait également changer, du tout au tout et de cela, bien peu de personnes en étaient capables. Kyria elle-même n’aurait jamais su faire un telle démarche. Déjà parce qu’il y avait un animal qui était tout pour elle et qu’elle n’aurait jamais pu abandonner, ensuite, parce que malgré toutes les tragédies qui avaient ponctué sa vie, il y avait eu quelques moments de joie et ces moments-là, elle refusait de les oublier. Il fallait qu’elle se reconstruise, qu’elle réapprenne à vivre sans oublier son passé, sans oublier ce qu’elle était et c’était quand même cela qui était le plus dur, c’était revivre avec soi, ce qu’on avait ou pas fait…

      Je ne saurais vous dire combien de temps passa avant que la jeune demoiselle se relève enfin, vidée de toute énergie. Ses traits étaient tirés, révélant ses innombrables nuits blanches. De plus, son teint déjà pâle de nature était à présent cireux, livide et les yeux de la jeune femme plus aucune flamme de vie ne brillait. Néanmoins, cette demoiselle reprit ses sacs en mains et monta le grand escalier de marbre qui faisait courir ses marches devant elle, pour la mener plus haut dans la propriété, l’aider à explorer de nouvelles pièces, à faire connaissance avec son nouveau cadre de vie.

      La jeune châtelaine arriva au premier étage et la première porte qu’elle poussa révélait une chambre tout simplement magnifique. Un grand lit à baldaquin trônait, impérial, au centre de la pièce alors qu’une garde robe exposait ses fines ciselures avec vantardise. Un peu plus loin, une table de nuit était posée là, sans prétention aucune et, près d’une fenêtre/balcon, une commode surmontée d’un miroir jouait avec la lumière de la pièce. Une seule chose manquait à Kyria pour que cette pièce soit parfaite, un bureau. Car elle savait que c’était ici qu’elle poserait son ordinateur portable et qu’elle écrirait. Oui, elle voulait que ce soit ici.

      Alors que la jeune femme s’approchait de la fenêtre, elle aperçut une ombre fugitive qui se déplaçait dans le grand domaine de verdure qu’était celui du manoir. Kyria resta stupéfaite puis, elle regarda plus attentivement les grands arbres qui laissaient leurs feuilles frémirent à l’annonce d’une petite brise. Mais Kyria ne s’était pas trompée, il y avait bien là une jeune personne qui s’avançait de plus en plus vers les arbres.

      La jeune châtelaine n’hésita pas plus longtemps. Elle sortit de sa nouvelle chambre et descendit calmement les escaliers puis sortit du petit manoir et s’approcha silencieusement de ce qui était en fait une jeune fille, qui semblait perdue. Mais ce qu’elle fit alors laissa Kyria sans voix. L’inconnue posa sa main sur le plus vieux des arbres et soudain, ce dernier sembla reprendre vigueur. Ses feuilles reprenaient une jolie couleur verte, son tronc semblait redevenir plus fort, ses branches plus épaisses…

      Alors, Kyria fit une chose à laquelle peu de personnes se seraient attendues, elle s’avança doucement, faisant craquer une brindille sous ses pieds. L’adolescente se retourna tout en retirant sa main du tronc et Kyria esquissa un fin sourire, ne voulant pas l’effrayer. La personne qui se tenait devant elle semblait plus jeune d’une ou deux années et pourtant, elle paraissait bien plus mature que certains adultes. Kyria lui proposa alors, doucement


      « Et si tu venais boire quelque chose ? »

      Ce n’est pas forcément à une réaction pareille que l’on s’attend lorsqu’on s’introduit dans une propriété privée, mais Kyria n’était pas comme les autres humains, elle ne voulait pas chasser la jeune fille tout simplement parce qu’elle n’aurait pas voulu qu’on la chasse elle-même. Elle se refusait à l’effrayer et puis, si la petite demoiselle n’avait nulle part où aller, il y avait toujours assez de chambre dans le manoir pour l’accueillir…
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MessageSujet: Re: [RPG] A dix-sept ans, on n'est pas encore grand...   [RPG] A dix-sept ans, on n'est pas encore grand... I_icon_minitimeDim 5 Avr - 23:31

Elle ? Venir chez elle ? Elle l’accueillait, elle, l’albinos, la gamine qui venait de faire quelque chose d’étrange et irréel et par conséquent bizarre et inadmissible dans un tel monde ? Visiblement elle n’avait pas peur, cette inconnue la regardait un petit sourire en coin comme si elle comprenait ce que l’albinos venait de faire, ou du moins ne paraissait pas effrayée loin de la. Ceci l’étonna tellement qu’elle en fit tomber son sac à dos contenant le peu d’affaires qu’elle avait pu prendre avec elle avant de quitter son île à présent maudite. Chunyan la regarda un moment stupéfaite : une jeune femme un peu plus âgée qu’elle, dix huit ans peut être, assez grande – remarque tout le monde était grand pour l’albinos – et avait de long cheveux noirs. Pour une raison que l’adolescente ignorait, elle apprécia de suite cette inconnue. Bien qu’elle paraisse mystérieuse et que ce soit bien étonnant qu’elle l’accepte aussi facilement Chunyan n’avait pas peur de l’inconnue et avait une certaine âme enfantine qui lui permettait de s’avancer inconsciemment vers les personnes. D’une certaine manière, au bout d’un moment, l’adolescente se rendra compte si la personne est bonne ou mauvaise et saura comment agir. Mais elle savait que cette inconnue ne lui voulait pas de mal, cela se voyait dans ses yeux, des yeux qui en disaient long sur cette personne. Elle n’avait pas vu que du joli et du rose dans sa vie mais aussi du noir et des horreurs.
Chunyan la regarda un moment.

- Heu… Et bien avec plaisir !!

Finalement elle ramassa son sac à dos et suivit l’inconnue jusqu’à son antre d’apparence délabré et d’intérieur, au grand étonnement de Chunyan, assez luxueuse ! C’est à ce moment la que l’albinos se rendit compte qu’elle n’avait pas sa place dans cette maison bien trop grande et luxueuse pour elle, pour une simple adolescente à présent sans domicile et qui n’avait plus de nom à proprement parler. Chunyan Maruyama… C’était le nom sous lequel elle était reconnue sur l’île et ne pouvant changer d’identité elle devait garder le même. Mais était-ce seulement bien raisonnable ? Elle savait qu’elle était recherchée, qu’elle devait se cacher des administrations telles que la police pour ne pas être repérée. Quelle vie allait-elle mener à présent ? ce n’était pas une vie que de se cacher sans cesse… d’une certaine manière elle se sentait de trop dans ce monde comme elle se sentait de trop dans cette maison. Non comme un éléphant dans un magasin de porcelaine mais plutôt comme la souris qui va vers l’éléphant du magasin de porcelaine : elle serait la goûte d’eau en trop, la petite chose qui ferait déborder le vase, la petite chose qui casserait tout.
Comment pouvait-elle être dans un tel endroit ?
L’adolescente, malgré son envie de partir pour ne pas faire tâche dans ce magnifique décors, regardait l’endroit avec fascination. L’endroit, bien que un peu sombre due à un certain zèle avec le propreté, était magnifique. Finalement, peut être pourrait-elle rester la, juste pour boire quelque chose : elle ne pourrait pas tout casser en quelques minutes…Finalement elle se rendit compte que l’inconnue la regardait, peut être due au visage étonné et enfantin de l’adolescente malgré sa pâleur cadavérique.

- Au fait… Je m’appelle Chunyan.

Fini-t-elle par dire en tendant sa main vers l’inconnue. Lui fournir son nom de famille ne lui serait pas utile mais en plus cela permettait à l’adolescente de garder une certaine part de mystère pour elle, une part d’identité non divulguée qui lui serait probablement profitable dans quelques mois si jamais certaines personnes viendraient la chercher. Dans quelle histoire s’était-elle fourrée.. pourquoi était-elle partie ?! Ah oui, pour ne plus être enfermée comme les plantes dans les pots. Devait-elle d’ailleurs se justifier pour l’arbre ? Si l’inconnue n’avait encore rien dit à ce sujet il n’en demeurait sûrement pas certain qu’elle lui poserait des questions la dessus. Une telle chose, un tel événement inhabituel pour une ville tout à fait normale, moderne, ne pouvait pas partir sans traces, ne pouvait pas passer inaperçu. Visiblement pour le moment personne à part la jeune femme qui se dressait devant elle n’avait rien vu, mais qui sait… ?
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MessageSujet: Re: [RPG] A dix-sept ans, on n'est pas encore grand...   [RPG] A dix-sept ans, on n'est pas encore grand... I_icon_minitimeMer 8 Avr - 20:26

      La demoiselle qui se tenait devant Kyria sembla hésiter un court instant avant d’accepter sa proposition. Cet étrange personnage intriguait la propriétaire des lieux et, grande curieuse dans l’âme, cette dernière aurait bien voulu percer son secret. En plus, pour ne rien arranger, la jeune fille qui était invitée à boire quelque chose avait réussi à régénérer un arbre qui s’était décrépi au fil du temps et qui, dans une petite dizaine d’années, serait sûrement tombé, déraciné par d’épouvantables rafales de vent, car plus assez fort pour planter ses racines plus longtemps dans la terre à la fois dure et meuble du jardin gigantesque qui s’étendait devant lui…

      Kyria esquissa un fin sourire pour la petite demoiselle et fit volte-face, marchant d’un bon pas bien que pas trop rapide, vers sa nouvelle demeure. Elle ne se retourna pas une seule fois pour voir si l’inconnue la suivait toujours. La jeune femme ne voulait pas oppresser l’adolescente et elle voulait que celle-ci se sache libre de partir, de s’enfuir à tout moments. Kyria n’était pas une personne du genre de celles qui essaient de manipuler les gens pur en faire leurs petits toutous, elle était bien loin d’être comme cela et elle s’en félicitait parfois en voyant certains parents pousser leurs gamins à faire ceci ou cela pour ressembler aux autres, suivre le flot, ne pas se différencier. Car tout le monde sait que la différence, l’inconnu, fait peur…

      La jeune châtelaine poussa finalement la porte du hall et s’engouffra à l’intérieur de ce dernier. Elle laissa passer l’adolescente avant de laisser glisser la lourde porte de bois sur ses gonds pour qu’elle se refermer dans un petit grincement. Kyria se fit penser à graisser les charnières pour ne plus que ce sinistre grincement se fasse entendre. Même si le manoir se prêtait volontiers à un décor d’un film d’épouvante, Kyria refusait que de tels bruits, causés par le temps, viennent empiéter sur la douce atmosphère qui régnait pourtant dans le bâtiment.

      L’intérieur, plus que luxueux, était en total décalage avec les deux jeunes femmes qui se tenait debout. Bien que l’une soit la propriétaire de cette magnifique demeure, elle semblait tout aussi peu à sa place que la vagabonde qu’elle venait tout juste d’inviter à entrer. Pourtant, la jeune gothique en était sure, si le manoir avait su parler, il n’aurait jamais voulu jeter les deux ado dehors…

      Kyria ne put s’empêcher de dévisager l’enfant qui se tenait devant elle, avec un air émerveillé sur son visage. La demoiselle sourit devant tant d’innocence, elle aussi avait été comme ça, avant… L’adolescente, s’étant rendue compte de la brusque attention que lui portait la jeune châtelaine, se présenta en lui tendant une main polie que Kyria serra délicatement, comme si elle avait peur que Chunyan, car tel était son prénom, s’évapore ou se casse en mille morceaux… Elle semblait si fragile…


      « Kyria… Viens, suis-moi… »

      La demoiselle reprit une marche lente qui menât les deux jeunes dans la cuisine. Kyria avait prit soin de faire amener de la nourriture car elle savait que les premiers jours, elle ne serait pas d’humeur à sortir faire des courses. Elle avait bien fait…

      La jeune femme ouvrit plusieurs armoires constatant que des verres et des tasses et toutes sortes d’autres couverts étaient présents également. Elle finit par ouvrir le frigo, dévoilant son contenu à Chunyan puis, elle se bougea pour la laisser choisir ce qu’elle désirait


      « Choisis ce que tu souhaites… »

      Dans le fameux frigidaire se côtoyaient du jus d’orange, du soda de toutes marques, du lait, de l’eau, grenadine et, ouvrant un tiroir qui se trouvait non loin de là, la jeune châtelaine mit à jour plusieurs paquets de thé et de la poudre de cacao. Voilà qui suffirait sûrement à contenter l’adolescente qui se tenait non loin de là, du moins, l’espérait-elle…
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MessageSujet: Re: [RPG] A dix-sept ans, on n'est pas encore grand...   [RPG] A dix-sept ans, on n'est pas encore grand... I_icon_minitimeJeu 9 Avr - 19:41

Chunyan l’avait suivit jusqu’à la cuisine tout en regardant le magnifique endroit où elle était. Oui, c’était le mot, magnifique. Malgré l’endroit noir et plus ou moins poussiéreux offrait un certain charme de l’ancien temps que l’adolescente ne connaissait pas mais trouvait agréable. On pouvait se demander pourquoi et comment cela pouvait être possible et, à vrai dire, l’albinos n’en avait absolument aucune idée. Peut être que cela venait-il de l’ancienne décoration de son ancien pensionnat qui était, il fallait l’avouer, magnifique avant l’arrivée des « gardiens ». Des gardiens… Des êtres humains normaux qui pensaient que les personnes différentes devaient être éradiqués de la planète, mais la différence ne faisait-elle pas justement la diversité du monde ? Visiblement ces personnes ne voyaient pas ça du même point de vue que l’albinos et d’ailleurs le même point de vue que toutes les personnes « anormales » de l’île. Ne pouvaient-ils pas les laisser vivre ? Ils ne les avaient pas attaqué mais s’étaient mêlé aux personnes dites normales alors… ?

Et… Non, il ne fallait pas penser à ça. Malgré son petit air rêveur, innocent et enfantin, Chunyan pouvait être se révéler être plus mature qu’on ne le pensait. Elle avait un lourd passé qui lui pesait sur les épaules, elle avait vu des choses qui allaient sûrement un jour ressortir pour la traumatiser et la hanter. Peut être devrait elle suivre une psychiatre ? Non. Elle serait arrêtée pour faute de délire excessif et d’anormalité cérébrale. Enfin… anormalité cérébrale. Ne devait-on pas être fou pour pouvoir vivre dans un tel monde ? Un monde de béton et d’acier et une adolescente de la Terre ne pouvait pas vivre si elle n’était pas folle.

Chunyan observa un moment la cuisine : grande, visiblement mieux entretenue que le reste de la maison plus ou moins abandonnée et soudain elle vit le centre de la maison, ce qui faisait vivre les habitants et surtout le centre de l’attention de Junior, son ventre chéri : le frigo. Cela faisait bien longtemps que l’albinos n’avait pas vu un frigo autant rempli. Oh, oui, depuis au moins deux ans qu’elle n’avait pas vu la tête d’un frigo rempli, depuis que les gardiens avaient débarqué et tout pris… Elle se souvenait de la tête de Huro, le futur chef cuisinier qui ne pouvait plus cuisiner pour le plus grand plaisir de Chunyan…Mais…

Soudain, face à cette vue magnifique de nourriture entassée dans cet endroit frais et donc prêt à consommer, le ventre de l’adolescente réclama son du et surtout sa gourmandise prit le dessus.
Rouge de honte, l’adolescente ne se fit pas prier deux fois et se jeta sur le frigo pour prendre ce qu’il y avait dedans, et surtout au niveau des fruits. Les mandarines, jus d’orange et surtout, à son grand étonnement : une pastèque ! Tout de suite, l’inconnue, enfin Kyria venait de grimper dans son estime ! Une pastèque… Cela faisait trop longtemps qu’elle n’en avait pas vu une. Aussitôt, Chunyan se jeta sur elle et la ramena à une table qui se trouvait dans la gigantesque cuisine (gigantesque comparé à ce qu’elle avait vu jusqu’ici du moins). Puis, elle se rendit compte à quel point et à quelle vitesse elle s’était jetée sur la nourriture, chose qui n’était pas vraiment polie, acceptée et surtout digne. Même si elle n’était qu’une adolescente, l’albinos avait une certaine dignité et fierté, aussi posa t elle le tout sur la table, les joues rouges de honte et finit par baisser la tête penaude.

- Excuses moi.

Bien que Kyria lui avait proposé de tout prendre et qu’elle l’avait vu sortir certaines choses, d’une certaine manière, elle ne pouvait imaginer qu’on lui offre de la nourriture, autant et surtout sans contrepartie, c’était quelque chose qu’elle ne pouvait admettre. Comment ? Comment pouvait-on offrir quelque chose à quelqu’un qu’on ne connaissait pas et qui plus est si cette personne venait de faire quelque chose d’insolite. Un arbre, mort, dominant un jardin délabré avait reprit vie. Etait-ce seulement possible ?

Chunyan finit par relever la tête, devait-elle avoir peur de ce qui allait se produire ? Et… Pourquoi l’avait-elle invité ? Elle allait probablement lui poser des questions, des tonnes de questions et peut être allait-elle avertir les autorités ? Ou… L’adolescente se mit finalement à reculer, un peu craintive.

- Pou… pourquoi est ce que … je veux dire… tu m’as vu dehors et…. Je comprend pas… on va m’arrêter ?

La peur de l’adolescente avait prit tellement le dessus qu’elle n’osait plus bouger ni rien faire. Que pouvait-elle faire de tout manière ? Elle finit par rester contre un mur morte de peur.
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MessageSujet: Re: [RPG] A dix-sept ans, on n'est pas encore grand...   [RPG] A dix-sept ans, on n'est pas encore grand... I_icon_minitime

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