[RPG] La bière est la preuve que Dieu existe, et qu'il nous aime [libre]

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Il y avait au moins un truc que l’on retrouvait dans toutes les villes, en plus de tous les bâtiments administratifs comme la mairie… C’était les bars. Comme avait dit quelqu’un de sa connaissance, La Bière est la preuve que Dieu existe, et qu’il nous aime. Ha ha, Staal adorait cette citation… Il était d’ailleurs tranquillement assis dans une petite brasserie sympathique, à tester la bière de la ville. Il avait repéré l’établissement dès son arrivée quelques jours plus tôt, et il avait été le tester très rapidement. Maintenant, il était ce qu’on pouvait appeler « un client fidèle ». Il avait déjà à moitié embobiné la serveuse, plutôt mignonne. La prochaine étape serait de se faire offrir quelques bières gratuitement… hé hé hé, quel esprit hautement machiavélique ! Staal eut un sourire tout en sirotant sa bière allemande.

Beaucoup affirmait que les bières belges étaient les meilleurs, d’autres assuraient que seules les Allemandes valaient le coup d’être bues. Lui, il n’était pas d’accord… la seule marque qu’il vénérait était celle que l’on ne trouvait que dans son ancien lieu d’habitation, qu’il avait dû quitter un peu précipitamment… Il allait commander une seconde bière lorsque quelques jeunes un peu ivre rentrèrent dans l’établissement. Comme de par hasard, ils choisirent de s’asseoir au barn à côté de lui… Ah, ces jeunes, même plus capable de tenir l’alcool ! Staal soupira et vida son verre. Il préférait encore sortir du bar que de devoir supporter des gens pareils, puant le vin de basse catégorie. Le temps de chercher son porte monnaie pour payer sa consommation, et son voisin plus ou moins bourré l’avait déjà insulté.

° Maître ! Vous ne pouvez laisser ce… dégénéré vous insulter !°

Cette voix qui parlait, ce n’était pas la « seconde personnalité » de Staal. Non, il n’était pas fou – juste boulet… cette charmante voix un peu nasillarde n’était autre que celle de son tatouage, un serpent à la tête enflammée enroulé autour de son avant bras. Et il avait même un nom : Karaï. Et, accessoirement, c’était la créature la plus agaçante que Staal avait jamais rencontrée… Imaginez un peu : vivre 24h sur 24 avec cette chose dans votre tête, qui ne sait faire que des commentaires désobligeants du genre « Nooon, Maître, vous ne devez pas boire, c’est si mauvais… » ou « Mais pourquoi draguez vous cette gueuse, Maître ? Tss, vous méritez mieux ! ». Dire qu’il était impossible de se séparer de Karaï plus de quelques heures… Staal se retourna finalement vers son voisin, un large sourire aux lèvres.

- J’suis un idiot, hein ? Voui je sais… mais j’ai d’autres atouts ^^

Staal se leva sous le regard perplexe de la bande d’ivrognes. Il mit la main dans la poche, fit mine d’y chercher quelque chose, puis en sortit son poing fermé. Il le mit sous le nez de son voisin et ouvrit subitement la main, accompagné d’un petit « tadaa ». A l’intérieure de sa main se trouvait une petite boule de feu, qui gonfla subitement, brûlant les sourcils de l’homme incrédule. Aussitôt, Karaï se mit à hurler des « aaargh, mais qu’avez-vous fait, Maitre ?? Ils vont savoir que vous êtes un mutaaant ! ».

Staal sortit prestement du bar. Il avait encore l’habitude de « fuir » après avoir fait une de ses petites blagues, mais il se rappela qu’à présent, ce n’était plus la peine… Un large sourire se dessina sur son visage. Karaï continuait de hurler dans sa tête, lui fichant le mal du crâne du siècle. Comme toujours dans ces moments là, Staal se mit à se gratter le bras comme s’il voulait s’arracher la peau. Des cris de douleurs répondirent : toujours aussi efficace… Karaï se mit à bouder, offrant une paix relative à son « maître », qui décida d’aller tester le bar d’à côté. Encore.

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Tom n'aimait pas les bars. Pire, il détestait ça. Etre entouré d'alcoolique n'attendant qu'un mauvais pas pour vous insulter, sans façon. Et puis, l'odeur... Un mélange de boisson, de cigarette, de sueur. Répugnant. L'atmosphère aussi. Irrespirable, fermée, confinée, alourdis. Le brouhaha constant. Son mal de tête qui arrivait à grand pas... Sans conter sa boissons qui mettait trois heures à atterrir sous son nez. Puisque notre cambrioleur international n'aimait pas les bars, pourquoi était-il là alors ? Et bien, comme tout voleur qui se respecte, comme tout malfaiteur même, Tom avait sa source d'information. Et il était prudent. C'est pour ça qu'il évitait tout moyen de communication qui pouvait être intercepté, effacer la plupart de ses e-mail et ses messages téléphoniques. N'utilisant le téléphone pour donner rendez-vous à son contact, par code bien sûr. C'est pour cette raison que dissimulé sous une barbe grise allant avec sa teinte de cheveux, des lunettes et des lentilles, il attendait maintenant son contact dans ce bar pourri. Il jeta un coup d'oeil à sa montre, il était en retard...

Pour passer le temps, il sortit un livre d'énigme de sa poche. Se penchant par dessus le comptoir, il demanda un morceau de papier et un crayon. Etonné par cette commande si inhabituelle le regarda comme si elle venait brusquement de devenir sourde. Il lui fit alors un clin d'oeil enjôleur. Et elle se dégela aussitôt se dérobant à sa vue. En attendant qu'elle revienne il prit son temps pour finir son verre. Ce demandant ce qui prenait temps de temps à son " ami " . Enfin bon... Ce n'était pas inhabituelle de la part de cette homme. Cependant, inconsciemment, sa méfiance s'éveilla. Il jeta un regard circonspect dans la pièce, mais rien n'attira particulièrement son regard. Cela n'empêchait pas que maintenant, il restait sur ses gardes. Ce fut le moment que choisit la serveuse pour lui passer la feuille et le stylo demandé. Il en sursauta et cela fit peur à la demoiselle. Il lui sourit en excuse. La demoiselle ne devait pas être à l'aise ici. Et puis ses charmantes formes devait l'avoir souvent mis dans des situations pour le moins... désagréables.

Elle lui esquissa un sourire gênée. Puis se détourna. Il fit un sourire en coin et ouvrit son livre, au hasard. Et commença une énigme... Il était plongé dans un casse-tête particulièrement difficile quand quelque chose le tira de ses pensées..

[Hors Rp : je prévois de faire intervenir la police parce que son contact la trahit.... Cela vous convient-il ? ]

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Donc Xaphane était dans ce second bar, un bar plutôt miteux qu’elle aurait mieux fait d’éviter. Enfin, elle ne risquait rien, mais tout de même, une démone de son envergure, ici… Hum, non, rectification, les démons n’ont pas d’envergure ni de dignité reconnue. Pourquoi les démons étaient-ils si méprisés ? Elle l’ignorait. Comme tout le monde ignorait qu’elle en était une. La démone s’était isolée au font du bar et observait les personnes aller et venir, entrer, ressortir, demander des boissons et repartir ivre… Elle observait un peu tout le monde autour d’elle, ceux qui avaient leur place ici, ou non, ceux qui étaient anormaux ou non. Aujourd’hui personne n’était anormal, pour une fois. En revanche elle remarqua quelqu’un d’inhabituel dans cet endroit : barbe grise, lunettes et surtout il lisait dans un bar. Genre de choses pas vraiment habituelle surtout dans un bar. Lire dans un bar… quelle idée ! Elle sourit en coin, c’était si drôle.

Elle l’observa un moment charmer une serveuse, certes belles mais bien trop jeunes pour être ici. Enfin, cela ne la regardait pas et au contraire elle ne se lassait pas de voir parfois certaines personnes dans des situations délicates, souffrir. Elle avait grandis avec ça, qu’y pouvait-elle ? Mais, malgré ses airs de vouloir regarder un livre et de rester le plus discret possible, il ne trompait personne – du moins pas elle. La démone se leva et alla s’asseoir au bar à côté de lui, l’air de rien et commanda une boisson quelque peu corsée. Bien que l’alcool ne soit pas vraiment du haut de gamme comme elle avait l’habitude de boire, Xaphane aimait venir ici pour observer ses prochaines proies potentielles. Une petite illusion par ci, une autre par la, et hop n’importe quelle personne était à ses pieds – surtout si elle est ivre. Avoir un verre gratuit n’était pas difficile pour elle, bien au contraire, c’était parfois trop simple.

Une autre personne franchi la porte du bar : un garçon plutôt grand, pas spécialement mince ni trop baraqué, mignon… Physiquement, elle ne doutait pas qu’il ait à peu prêt son âge… 17 ou 18 ans. Que faisait-il dans cet endroit la, à son âge ? Remarque, on pouvait lui rétorquer cette question, elle qui avait le physique d’une jeune majeure. Décidément, elle avait plusieurs proies ce soir, cela pourrait être comique. Amusant. Distrayant.

Sa boisson arriva et aussitôt la démone se jeta dessus. La démone se retourna, mit ses coudes sur le rebord du bar et regarda les personnes face à elle, son verre à la main. Un homme, un peu trop bourré à son goût et assurément trop âgé la regardait fixement. Et pas vraiment dans les yeux.

- Pouah ils sont tous ivres ici. C’est désolant.

Finit-elle par dire sur un ton tout à fait innocent, un air que pouvait prendre n’importe quelle adolescente non habituée et non avertie à ce type d’endroits. Elle suivit le jeune homme qui venait d’entrer du regard lorsque l’autre gars, un peu trop bourré s’approcha d’elle et lui adressa la parole. Xaphane le regarda aussitôt dans les yeux , les siens rouges dans des yeux marron fades, et quelques secondes plus tard, la personne s’enfuit en courant accompagné d’un sourire carnassier et moqueur de la démone. Que c’était drôle d’utiliser son pouvoir quand personne n’est averti. Tellement utile et pratique. Donc, elle regardait le jeune homme du regard et… où était-il ?

[Moi ça ne me dérange pas, bien au contraire, ça mettra un peu de piment]

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[Tom : aucun problème !]

Le bar répondait à tous les critères de Staal : bruyant, enfumé, animé et rempli de multiples boissons aux fortes odeurs. A peine était il entré qu’il se sentit chez lui et un long sourire satisfait s’étira sur son visage. Mais son plaisir fut gâché par une petite voix intérieure et entêtante qui se lamentait bruyamment des fréquentations de Staal... Ce dernier ignora royalement la voix et se dirigea tranquillement vers le fond du bar. En passant près du comptoir, il remarqua qu’une fille l’observait discrètement. Elle devait avoir son âge, du moins physiquement, et il s’étonna de voir une fille dans un environnement si masculin... Il lui sembla l’entendre faire une remarque quand à l’état des ivrognes se trouvant dans l’établissement. Staal eut un petit rire. Trouver des ivrognes dans un bar, c’était plutôt normal... On ne venait pas dans ce genre d’endroit pour voir des danseuses étoiles en petit tutu ou manger des marshmallow roses. Il s’installa à une table d’où il pouvait il avait une bonne vue d’ensemble : l’habitude de se méfier de tout le monde et de craindre une invasion de Gardiens hurlants venus le ramener dans sa « prison ».

Il observa à la dérobé le voisin de la fille aux cheveux noirs, celui à qui elle avait parlé. Il s’étonna de l’âge de l’homme : il le trouvait un peu âgé pour venir lire dans un bar aussi mal fréquenté. Staal eut cependant un large sourire : sa bière venait d’arriver, et il oublia le vieil homme. En plus, la serveuse était mignonne... Que demander de plus ? Il allait siroter sa boisson lorsqu’un cri rauque, digne d’un barrissement, retentit. On aurait dit un savant mélange entre « enfoiré ! » et « s*laud ! »... Apparemment, une partie de poker avait mal tournée et les participants, imbibés d’alcool, commençaient à se taper dessus avec application. La serveuse poussa un couinement terrifié et alla se cacher derrière le comptoir. On se serait cru dans un saloon digne des BDs de Lucky Luke (bonjour les références). La table de Staal se trouvant bien trop près de la bagarre à son goût, il profita qu’une place se libérait à côté de la fille et de son vieux voisin pour aller s’y installer. Un étrange sourire, un peu moqueur, flottait sur son visage. Staal donnait toujours l’impression de trouver tout amusant et divertissant, ce qui était d’ailleurs souvent le cas. Il se tourna vers ses voisons, sa bière à la main.

- J’adore ce genre d’ambiance festive !

Bien sur, la phrase était ironique. Il lança un sourire amusé à ses 2 voisins qui regardaient aussi la bagarre. Le barman, un homme d’une cinquantaine d’années, velu et barbu à l’imposante carrure, surgit de derrière le comptoir. Des tatouages de spirales bleues s’enroulaient autours de ses avant-bras puissants et poilus. Il était apparemment furieux, ce qui pouvait se comprendre, et il parvint à mettre dehors les trouble-fêtes éméchés à grands renforts de coups de pieds au derrière. Une fois sa besogne terminée, il retourna derrière son comptoir en marmonnant des insultes colorées quand aux origines maternelles des ivrognes. Un deuxième homme plus jeune le rejoignit. Il avait un étrange tatouage bleu sur le visage et Staal était sur de l’avoir vu à la table où s’était jouée la partie de poker... L’homme avait le regard pétillant de malice et on pouvait deviner qu’il s’agissait d’un joyeux luron, prompt à sortir des blagues débiles voire salaces, ou à faire n’importe quoi. Staal se tourna vers le plus âgé des deux hommes :

- Dis donc, je suis surpris que vous les ayez laissé partir sans payer...

L’homme velu éclata de rire et répondit en désignant son comparse de son énorme pouce :

- Bah, on se doutait que ça finirait comme ça – on est dans le métier depuis longtemps... Alors on s’est servi nous-mêmes : Varl les a plumés au poker !

Ainsi donc, Staal ne s’était pas trompé : le dénommé Varl avait bien été à la table des ivrognes. Varl lui adressa un clin d’œil appuyé avant de sortir une imposante liasse de billets, à la manière d’un magicien, et la tendit à l’autre homme, qui entreprit de les compter. La serveuse qui avait disparue refit son apparition et alla nettoyer la table dévastée. Staal allait lancer une nouvelle plaisanterie à l’attention des deux hommes lorsque la porte du bar s’ouvrit à la volée...

Invité

- J’adore ce genre d’ambiance festive !

Ce fut la phrase déclarée bruyamment et pourtant semblant si inoffensive et banale qui sortit Tom, ou devrais-je dire San Mao, de la complexe énigme dans laquelle il était plonger. Il soupira. L'énigme sur laquelle il planchait n'était pas des plus aisée, il se doutait d'ailleurs que la personne venant de sortir une tel absurdité soit en moyen de la résoudre, et demandait donc une sacrée concentration. Concentration qu'il ne pouvait apparemment pas avoir. Il soupira une deuxième fois, dans un lieu de ce genre, c'est déjà un miracle qu'il n'est pas été dérangé plus souvent. Il changea de page, se tournant vers des énigmes, plus simple et nettement moins distrayante, mais plus appropriées pour un bar, sauvant ses notes pour le puzzles précédant précieusement sur un coin de son papier. Il en releva les yeux un instant après, faisant le tour du bar. Une bagarre avait éclaté, se terminant déjà. Il regardait alors son voisin. Un jeunot, plus jeune même que Tom, cheveux noirs, habillée casualement.. Il secoua négativement la tête, pas son contact. Que pouvait-il faire ?

- Dis donc, je suis surpris que vous les ayez laissé partir sans payer...

Hum, partit sans payer ? Oui, c'est vrai, maintenant que l'on y pense... Il jeta un coup d'oeil sur le lieu de la bagarre, observant le petit homme trapu qui n'avait pas bougé, tout comme le sourire triomphant affiché sur son visage, il fit un clin d'oeil discret au patron des lieux, clin d'oeil que San Mao remarqua. Il sourit. Et le patron éclata de rire, montrant le " pokereux " de son gros pouce sale...

- Bah, on se doutait que ça finirait comme ça – on est dans le métier depuis longtemps... Alors on s’est servi nous-mêmes : Varl les a plumés au poker !

Ainsi San avait raison. Il se détourna de la scène, juste après avoir vu les liasses de billet apparaître. Piètre tour... Il prit une gorgée de sa boisson, profitant de la saveur au passage. Appréciant l'acide tout comme le sucré. Cela avait beau être un bar miteux, il n'y avait que dans de tel établissement que l'on trouvait de pareil trésor. Il se tourna vers sa voisine, qui était resté silencieuse. Il l'observa à la dérobé, s'interrogeant sur les raisons de sa présence ici. Il allait la questionnait quand il se dit que cela ne servirait à rien sauf à embêter la concerné, à provoquer un compromis et une autre bagarre. Ce qui risquerait de le mettre à découvert. Ok, mauvaise idée, il revint à son verre. Il entendit son voisin prendre une inspiration mais ne su jamais ce que ce dernier voulut dire, les portes du bar explosèrent.

Conforme à tout les occupants de l'établissement, il se retourna surpris. Surpris plus encore de découvrir qui venait de se permettre cette fraude. La police. Ainsi son contact avait chanté, ça lui apprendra tiens, il faudra qu'il soit encore plus prudent la prochaine fois. Il se bénit cependant de s'être déguiser, cela ferait une difficulté supplémentaire aux forces de l'ordre. Ceux-ci, aux nombres seulement de trois, mais San ne se doutait pas qu'un plus grand escadrons surveiller toutes les sorties et peut-être même le toi. Il mit sa main dans sa poche, se préparant au cas où... On ne savait jamais. Les trois policiers firent le tour des occupants, c'est alors que l'un deux prit la parole.

" - Mesdames et Messieurs, nous savons de source sûre que le grand cambrioleur San Mao se trouve parmi vous. Nous prions celui-ci de se rendre gentiment. Sinon...
- Il est là ! "

De la pointe de son armes, un second policier indiquait la portion de bar où le jeune homme aux cheveux noirs, la demoiselle à la beauté froide et où lui même se trouvait. Sa prise se raffermis sur la carte dans sa poche alors que les trois hommes se frayait un passage jusqu'à eux. Par contre, à son grand étonnement, ce fut le jeune homme qu'il interpellèrent.

" Le jeu est finis San Mao ! "

Voyant le danger venir, et tout veillant à garder un air surpris et une mine décomposé, San jeta un regard au patron. Celui-ci, tout en étant étonné, gardé un air sombre, ce qui indiqua au jeune homme qu'il ne devait pas aimait les policiers. Il eut un sourire... Il allait pouvoir s'enfuir, sauver le jeune homme, et tout ça sans avoir à prouver qu'il était vraiment dans le bar. La chance devait jouer avec lui, car le patron était plus près de lui que les policiers et ceux-ci n'était pas encore là où il se trouvait. Il prit donc la parole, d'un voix basse, pour ne pas se faire entendre des hommes armés.

" - Vous allez laisser faire ses trois dégarnis gâcher votre soirée et terroriser vos clients pour arrêter un bon consommateur sur des accusations non fondées ? "

Le patron était chargé à bloc et il ne fallait pas grand chose pour qu'il explose. Les mots de San, juste et précis, était le détonateur. Il déplaça sa carcasse musclueuse près du gamin, attendant de pieds ferme les troubles fêtes. Avec un petit sourire, Tom finit son verre. Pourquoi gâcher une si bonne boisson ?

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Une bagarre ? Xaphane savait qu’elle avait eu raison de venir ici. Ce genre d’endroit était une sorte de ni à bagarres, elles y étaient attirées telles des abeilles autour d’une ruche. Ou d’une magnifique fleure. Enfin quoi qu’il en soit, la démone regarda les forces de l’ordre entrer dans le bar et se placer face à la personne à sa droite. C’était donc lui qu’ils recherchaient ? Elle lui jeta un rapide coup d’œil, il n’avait pas vraiment l’air d’une personne recherchée mais bon, pourquoi pas, tout était possible de notre temps.

L’homme à sa gauche, le vieux barbu qui n’était absolument pas crédible en lisant dans un bar d’ivrognes se pencha sur le comptoir et se mit à parler au bar man. Ne pas les laisser gâcher la soirée ? Mais elle ne faisait que commencer ! L’intrusion de ces armoires à glaces étaient l’animation de la soirée ! Ah, continuer la bagarre ? Elle pencha légèrement la tête vers le barman, un grand gars musculeux avec d’étranges tatouages sur les bras et plutôt barbu – pas son genre – contourna son antre et s’interposa entre l’accusé et l’animation de cette soirée : visiblement il ne voulait pas perdre la réputation de sa soirée et que les clients partent…
La démone, qui jusqu’ici était restée silencieuse se mit à observer les personnes les unes après les autres. Alors, comment pourrait-elle faire partie de cette petite action ? Comment pourrait-elle ajouter son petit grain de sel ? La réponse lui vint pratiquement automatiquement : son pouvoir allait peut être jouer en sa faveur ? L’amuser un peu ? Remarque, elle s’amusait toujours lorsqu’elle jouait avec son petit pouvoir, petit mais puissant. Alors qui allait-elle pourrir le cerveau ? Xaphane regarda les personnes à tour de rôles.

L’idéal, il fallait l’avouer serait de déclencher une dispute entre les policiers eux mêmes ou dans le bar pour une histoire de bouteille ou de femmes. Alors, qui allait-elle choisir… Elle vit alors un homme, un policier, qui regardait dans sa direction. Automatiquement elle lui adressa un sourire charmeur à faire tomber n’importe quelle personne, la personne en question se tourna vers un autre policier, dégaina son arme et tira dans la tête de ce dernier après avoir crié un « Ne bouge pas !! ». Pour autant qu’elle s’en doutait, tout les policiers se tournèrent vers lui, leurs armes tournées vers lui. C’est alors que la manipulatrice choisi pour rire, certes un peu étouffé par le brouhaha de l’endroit mais pas suffisamment pour les plus proches.

On entendit alors des paroles plus ou moins incompréhensibles significatives que les policiers essayent de comprendre pourquoi cet abruti avait trucidé son coéquipier. Seule Xaphane pouvait le savoir… Elle lui avait montré une petite illusion… : le coupable aurait subitement bougé et atterri face à lui (donc à la place de son coéquipier) avec une arme dans une main pointée entre ses deux yeux et de l’autre tenait son coéquipier mort par les cheveux, forcément de peur il avait tiré. C’était bête. Comment ne pas rire dans une telle situation ? Certes, pour les personnes qui ne pouvaient pas voir ce qu’elle voyait et non habitués à des situations sanglantes, bêtes et méchantes ne pouvaient pas comprendre et à fortiori, rire.
Lorsqu’elle s’arrêta de rire la démone remarqua que trois policiers les plus proches la regardèrent étonnés d’un tel comportement après un meurtre. Alors que les autres personnes interpellèrent l’abruti qui avait tué l’officier mort, Xaphane regarda ce dernier à terre.

- Oh la, la, tout ce sang va être bien dur à retirer !!

Non, elle n’était pas suicidaire et ne tenait pas à attirer l’attention sur elle, mais d’une certaine manière, elle s’en moquait car une petite intrusion dans leurs cerveaux et ils l’oublieraient, ou au moins ne se souviendraient pas d’elle comme une adolescente qui aurait ri après un meurtre. Un mort… qu’était-ce ? Juste un corps sans vie. Et alors ? La démone leur sourit rapidement puis termina son verre sur le bar. Que faire maintenant ? Xaphane tourna la tête vers le vieux barbu qui avait parlé au barman. Il n’était pas tout à fait blanc dans cette histoire, c’était visible comme le nez au milieu de la figure : il voulait une dispute, une petite bagarre histoire de partir, mais pourquoi ? Il allait en avoir une sans avoir bougé : l’abruti ne se laissait pas faire et se débattait… Forcément, il voyait l’accusé un peu partout et tirait un peu partout… Mais pas sur la bonne personne. Pour le moment.
La personne en question, à sa droite, n’avait pas bougé un pouce. Visiblement cette situation ne le dérangeait pas plus que ça… Et amusait Xaphane qui, encore une fois, riait. Cette fois ci en revanche un peu plus discrètement.

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Staal non plus n’aimait pas spécialement la police. Les policiers lui rappelaient trop les Gardiens, ces hommes qui avaient transformés son paisible pensionnat en prison austère. Il fut d’autant plus surpris quand les trois hommes le pointèrent de leurs armes en hurlant qu’il était un cambrioleur dangereux… Lui, un voleur ? Quelle idée ! C’était une activité qui demandait bien trop d’efforts si l’on voulait gagner gros. Staal préférait largement tricher aux cartes, surtout qu’il y était très habile… Il allait faire remarquer aux policiers que leurs accusations étaient infondées, lorsque l’un d’eux tira sur son partenaire sans raisons apparentes… Le policier restant tenta de le maîtriser, en vain. Son collègue paniquait totalement, tirant n’importe où dans le bar, comme s’il avait des hallucinations… Les clients s’enfuirent en hurlant et il ne resta plus que son étrange voisine, hilare, et le vieil homme qui pour le coup ne lisait plus.

- Oh la, la, tout ce sang va être bien dur à retirer !!

Staal la regarda, choqué. Il eut l’impression que cette fille n’était pas étrangère à ce qui arrivait à ce policier… Personne de sain d’esprit aurait rie en voyant une scène pareille. Une petite voix se fit entendre dans sa tête : « Oui, elle a sûrement des pouvoirs psychiques ! ». Le jeune homme n’eut pas le temps de lancer une réplique acerbe à cette voix : le Barman avait décidé d’agir. Il était normal qu’il fasse quelque chose alors que le policier fou détruisait son établissement… Lui et Varl sortirent deux armes énormes de derrière leurs comptoirs… Staal n’avait jamais vu d’armes d’une telle envergure. Elles paraissaient bien lourdes, mais les deux hommes les portaient avec aisance : peut être appartenaient ils à l’armée avant… Le policier fou arrêta subitement de tirer (plus de munitions apparemment), regardant d’un aire hagard son coéquipier, qui lui-même regardait les deux barmen en fronçant les sourcils.

- Si vous tenter de protéger San Mao, vous serez accusés de complicité !
- C’est ça ! Et vous, vous serez accusés de quoi pour avoir détruit mon bar, hein ?

Le Barman avait l’air sérieux. Le policier, lui, était en bien mauvaise posture… L’un de ses collègues était mort et l’autre semblait être devenu un légume. Et Staal, dans tout ça ? Il avait tranquillement fini sa bière, et il aurait apprécié de pouvoir s’en aller dans un autre bar, plus tranquille, pour en consommer une autre. « Quel ivrogne… ». Encore cette voix désagréable que seul Staal entendait. Il voulut se gratter le bras, et le policier se rappela brusquement la raison de sa présence ici.

- Donnez moi San Mao, et je m’en irais ! C’est simple, non ?
- Eh, ça suffit, vos c*nneries ! Je ne suis pas votre San Bidule ! Juste un client assoiffé venu se désaltérer… Votre informateur s’est gouré.

Le policier, évidemment, ne le crut pas. Ce qui, il faut bien l’avouer, était normal. L’homme pointa son arme sur lui. Cette dernière commença subitement à rougir… De plus en plus… Pour finalement fondre totalement, brûlant les mains de l’homme qui jeta son arme au loin en criant de douleur. Staal eut un large sourire satisfait. C’était un truc qui ne marchait pas toujours et qui malheureusement dépendait des matériaux des armes…

- Alors, votre San Mao – quel nom ridicule – est il capable de faire ça aussi ? Quel homme remarquaaââble…

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