[Fiche] Erika

Bon, c'est une de ses fiches sur des idées de persos ^^Je sais pas si je devais posté à la suite d'Edward ou bien créer un nouveau sujet alors j'ai décidé de choisir la seconde option... Je m'excuse à l'avance pour toutes les fautes de frapes : je suis pas habitué à ce clavier ><

Je n'ai rien développer pour le moment, vu que tout ça n'est pas très sur...

Avatar :


Nom : Malandry
Prénoms : Erika Catherine Lizbeth
Âge : Physiquement, 15 ou 16... En vrai, 154.
Métier/Spécialité (facultatif) : C'est une Lady, elle ne travaille pas !

Particularité : A part son look qui date de l'époque victorienne, Erika est une vampire.

Description
physique : Erika ressemble à une petite poupée : un visage pointu d'albâtre, de grands yeux d'un bleu azur au regard pénétrant et investigateur. Ses cheveux forment une crinière assez volumineuse, et
d'un noir de jais... Erika aime se maquiller de façon abondante mais élégante, pour souligner sa beauté. Côté vestimentaire, Erika est encore plongé dans son époque natale : l'ère victorienne. mais étant une grande couturière, la jeune fille les accomode pour qu'ils ne fassent pas trop "anciens" et "démodés". Ils sont le plus souvent blancs, noirs, ou dans les tons bleus... Au niveau des mensurations, Erika n'est pas très grande ni très grosse : 1m64 et 50 kilos. Erika peut facilement passer pour une enfant alors qu'elle a atteint, humaine, l'âge de 16 ans.

Description morale : encore en construction. ce que je peux vous dire pour le moment, c'est qu'Erika
sera sans doute très mystérieuse, à toujours jouer des rôles. et probablement assez cynique. Voire imbue d'elle même et de sa condition..."je sais que tu veux me ressembler mais malheureusement
c'est impossible pour toi, darling !".

Histoire (facultatif) :

Lady
Erika est la fille du très noble Sir Harrison de Malandry. Comme toutes les femmes de cette grandiose lignée, Erika était très belle, même du temps où elle était humaine. Son père loua les services des précepteurs les plus intelligents pour offrir à sa fille unique la meilleure éducation, chose qui était plutôt rare pour l'époque... Erika atteignit doucement l'âge de 15 ans, tout en s'entendant répéter par tous ses proches qu'elle était vraiment magnifique et douée... Ce qui développa chez la jeune fille un certain sentiment de supériorité, surtout vu son ascendance prestigieuse.
Mais, malgré son obéissance apparente, Erika était une jeune rebelle et elle aimait plus que tout sortir la nuit dans les rues de Londres malgré le danger que cela représentait... Et il se trouva qu'un jour, son chemin croisa celui d'un Vampire, collectionneur de trophés macabres. En voyant Erika, et sa beauté enfantine, il décida purement et simplement de la transformée en vampire et de la garder avec lui en tant que trésor vivant.
Ainsi, jamais plus Erika ne devait revoir sa famille. mais aurpès de ce vampire vicieux et manipulateur, elle apprit à jouer des rôles et à duper son monde. Son apprentissage dura environ 100 ans, après quoi elle parvint à duper son maître et à emmenager à City. Elle se fabriqua quelques majordomes vampiriques pour s'assurer le mojns de travail à faire...

Goûts particuliers :
Erika aime avant tout prendre soin d'elle et de son image. Elle est une Lady avant tout et ce doit de le montrer... Elle aime coudre, et c'est bien là la seule activité manuelle qu'elle pratique - elle s'est d'ailleurs confectionner des petits gants pour ne pas se piquer les doigts. Elle aime aussi les jardins et les roses bleus, qui étaient l'emblème de sa famille aujourd'hui disparue - puisqu'elle en était la dernière représentante. Elle aime se sentir supérieure aux autres : elle le montre par un goût prononcé pour le cynisme et l'ironisme. Erika aime aussi jouer avec le danger. Surtout qu'étant une vamoire, elle se croit immortelle - et pour cause. La jeune fille lit égalemment beaucoup, surtout des histoires ridicules avec des vampires stupides et sanguinaires. Cela la conforte dans son image de lady respectable et élégante... D'ailleurs elle ne chasse kamais elle-même. Ce sont ses majordomes qui lui mettent du sang en bouteille : hors de question qu'elle ne se salissent les mains...

Signature (facultatif) : ce sera un dérivé de l'avatar...

Partie 1 : Commencement.

Toute cette sombre histoire commença avec la venue du sergent McWood au manoir des Mingreaves, famille noble depuis bien des générations. Le soir commençait à tomber sur la ville de Londres lorsque le sergent arriva, bien habillé dans son uniforme noir. Bien que Lord Harrisson eut interdit à sa fille d’assister à l’tentrevue, celle-ci désobéit à son père et se colla discrètement aux portes du petit salon pour écouter...
- Eh bien, sergent McWood, pourquoi cette visite ? Fit la voix grave de son père.
- Oh, rien de grave, Lord Mingreaves, répondit la voix claire et séduisante du sergent. Mais il est de mon devoir de vous mettre en garde : des disparitions ont eut lieu non loin de chez vous. Principalement des jeunes filles... Vous devriez faire attention à Erika.
Pendant un instant, Erika n’entendit rien d’autre que le feu grondant dans la cheminée sculptée du salon. Elle entendit son père se déplacer et bientôt, des tintements de verres résonnèrent tandis que Lord Harrisson remplissait deux verres de cognac.
- Je vois... Avez-vous des pistes ?
Son père avait longtemps servi dans l’armée et il en avait gardé un certain goût pour les histoires un peu louches. Erika s’éloigna de la porte : ce qu’elle avait entendu suffisait à l’exciter... Des disparitions, c’étaient bien plus passionnant que d’apprendre des stupides leçons avec d’inintéressants professeurs. En tant que fille unique, son père avait décidé de lui donner la meilleure éducation possible, pour qu’elle puisse représenter avec brio la famille Mingreaves. Si elle n’avait de frères et sœurs, c’était parce que sa mère avait disparue en mère alors qu’elle n’avait que trois ans. Son père n’avait jamais décidé de se remarier, ce qui arrangeait Erika : déjà, elle aimait être le centre d’attention. Elle était la seule Lady du manoir, une sorte de reine solitaire...
La nuit venue, Erika s’habilla d’une simple mais élégante robe noire – être toujours bien habillée, en n’importe quelles circonstances, était l’un de ses dictons. Elle connaissait les habitudes du manoir : les domestiques encore éveillés nettoyaient la cuisine et son père discutait au petit salon avec un ami proche, au sujet d’un projet d’autobiographie. Ils seraient bien trop occupés par leurs « brillantes idées » pour entendre la jeune fille sortir... Et en effet, ce fut presque trop facile pour elle de s’éclipser discrètement, et de goûter pleinement à cette nuit fraîche et éclairée par les étoiles et la lune. A ce moment là, Erika se sentait tout simplement invulnérable, intouchable. Les disparitions l’intéressaient et elle espérait en voir une, mais il ne lui venait pas à l’idée qu’elle-même pourrait être une victime. Naïve, elle pensait que son simple statut de Lady la protégerait. Mais, évidemment, ce ne fut pas le cas... Elle avait déjà été choisie comme future cible et des yeux sombres la suivaient du regard dans l’obscurité de la nuit...

Erika marchait la tête en l’air pour admirer pleinement la lune, immense, qui surplombait Londres. L’astre répandait sur son visage pâle une douce lumière pâle... Mais soudain, une main gantée de noire s’abattit sir son épaule. Malgré elle, la jeune fille sursauta et se retourna en hurlant. Ses yeux écarquillés contemplèrent avec un étonnement mêlé de terreur l’individu :
- Se... Sergent MacWood ! Vous m’avez fait peur...
- Vous m’en voyez désolé, Lady.
Erika observa le sergent, qu’elle voyait pour la première fois d’aussi près. Il était grand et large d’épaules. La lune éclairait faiblement son visage carré et déjà pâle.
- Pardonnez mon insolence, lady, mais vous ne devriez pas être dehors à une heure aussi tardive. Londres n’est plus très sûre. On raconte que...
- Je sais ce que l’on raconte, répliqua sèchement Erika. Je suis libre d’aller où je veux quand je veux, me semble-t-il !
Mais le sergent, jusque là souriant, lui prit vivement le bras. Elle le fusilla aussitôt du regard : comment un roturier comme lui osait il porter la main à une lady comme elle ? Elle voulut se dégager et lui exprimer son indignation, mais il la tenait trop fermement. Les yeux de l’homme brillaient dans l’obscurité tandis qu’il lui murmurait à l’oreille :
- On aime le danger, Miss Mingreaves ? Vous n’auriez pas dû sortir ce soir... Vous auriez pu vieillir tranquillement auprès de votre papa adoré. Mais que dis-je ! Bientôt, vous serez la lady la plus heureuse et la plus comblée de Londres... Le Baron va vous donner un cadeau inestimable !
Le sergent fut secoué d’un doux rire. Malgré la situation plutôt dramatique, Erika ne put s’empêcher de penser que son rire était bien séduisant... Mais brusquement, il raffermit sa prise sur son frêle bras et il se dirigea vers les rues sombres et mal famées de Londres. La terreur l’envahit de nouveau :
- Où m’emmenez-vous ?! Lâchez-moi ! Tout de suite, ou sinon, j’hurle ! Tout le quartier assistera à votre acte ignoble !
Le sergent s’arrêta de marcher en soupirant. Il se tourna vers la jeune lady, les sourcils froncés.
- Je suis vraiment désolé d’en arriver là, mais vous ne me laissez pas le choix ! C’est le seul moyen de vous faire taire.
Et il leva la main qui ne tenait pas la jeune fille et il la gifla. Un CLAC sonore retentit dans la rue vide. Erika était figée sur place, la joue cuisante et son orgueil blessé : jamais personne n’avait osé porter la main sur elle, pas même son père. Elle était tellement choquée et humiliée qu’elle ne résista plus lorsque le sergent reprit son chemin vers ces rues de Londres qu’elle ne connaissait pas. Soudain, dans l’obscurité apparut un fiacre solitaire, qui semblait attendre. Le cocher était habillé d’une cape noire à grand col et un vieux chapeau était enfoncé sur ses yeux : il était tout simplement impossible de voir son visage. McWood la traina vers le fiacre et à leur approche, le cheval attelé commença à renâcler et à gratter le sol de son immense sabot. Il paraissait pressé de s’en aller, mais le cocher le tenait d’une main ferme et il ne bougea pas... Le sergent ouvrit la porte et y fit monter Erika de force : la gifle ne faisait plus d’effet, et la jeune fille recommençait à se débattre en criant.
- Laissez-moi partir, grosse brute ! Si mon père apprend ce que vous avez fait, vous allez le regretter amèrement !
Mais Erika se tut subitement : un rire élégant et raffiné mais moqueur venait de retentir dans l’habitacle du fiacre. C’est à ce moment qu’elle remarqua la présence d’une autre personne, assise en face d’elle, dans l’obscurité. C’était un homme, habillé d’un coûteux costume blanc et il tenait dans une main gantée une canne finement sculptée. L’homme se pencha en avant et elle put admirer son fin visage d’aristocrate, éclairé par un rayon de lune qui passait par la fenêtre.
- Le... le Baron de Keensburg... murmura-t-elle, médusée.
L’homme recula à nouveau dans l’ombre en riant légèrement. Soudain, sous l’ordre d’un signe invisible, le fiacre s’ébranla.
- Qu’est-ce sue vous allez me faire ? Demanda Erika, les mains crispées sur la banquette mais parvenant à garder une certaine dignité.
- Vous me paraissez bien calme, lady Erika ! Quelle maîtrise, alors que vous mourrez sans doute d’envie d’ouvrir la porte et de sauter... Mais vous ne le ferez pas, n’est-ce pas : pour rien au monde vous n’abîmeriez votre joli visage. Vous avez bien raison !
Les yeux gris du baron luisirent faiblement dans l’obscurité. Une peur irraisonnée se saisit de la jeune fille, mais elle se sentait incapable de bouger ou même de simplement murmurer. Elle constata avec horreur que même ses orteils refusaient de bouger... Le Baron commença soudainement à chanter d’une voix incroyablement séduisante et Erika se sentit devenir somnolente. Ses paupières étaient si lourdes... Trop lourdes...

Partie 2 : Transformation.

Lorsqu’Erika se réveilla, elle était allongée sur une table en pierre... Ou peut être était-ce un banc... On lui avait enlevé sa robe noire et à la place, on l’avait habillée d’une extraordinaire et magnifique robe de bal bleue pâle et noire. Des perles étaient cousues un peu partout, ainsi que des rubans noirs. La jeune lady se redressa en se tenant le crâne. En observant l’étrange banc, elle constata avec horreur qu’elle semblait recouverte d’un immonde sans noir séché... Elle était située au milieu d’une sombre pièce circulaire et elle eut la désagréable impression qu’il s’agissait d’une espèce de salle de cérémonie... Dans l’obscurité, il lui semblait voir des formes sombres de colonnes et de lourdes voilures. Soudain une faible lueur s’alluma dans le couloir qui menait à l’étrange pièce. Bientôt elle entendit de légers bruits de pas et des chuchotements. Le Baron apparut, accompagné du sergent McWood, qui avait délaissé son uniforme de la police pour celui d’un majordome. Ce dernier tenait un chandelier dont les lugubres bougies rouges sombres répandaient une légère lueur jaunâtre. Le Baron, qui était toujours habillé de son magnifique costume blanc ivoire, s’extasia en voyant Erika :
- Ah ! Quelle magnifique Lady que voilà ! McWood, vous féliciterez Kaede pour le choix des vêtements et le maquillage. Ma chère, vous vous devez d’être magnifique en ce jour où je vais vous faire un présent encore plus superbe que tout ce que vous avez pu voir... Vous allez me remercier, quand vous verrez à quel point je vais vous rendre splendide.
La jeune fille constata, effrayée, qu’une fois encore elle ne pouvait bouger. Le baron s’approcha de sa démarche si raffinée et il enleva un de ses gants, aussi immaculé que le reste de ses vêtements. Il leva sa main d’une pâleur extrême et toucha doucement la joue d’Erika.
- Allons, ne perdons pas de temps ! Je suis pressé de voir le résultat ! Cela fait déjà des jours que je patiente. Enfin, ce n’est rien, pour quelqu'un comme moi ! Ha ! Ha !
- Baron, intervint McWood, pensez vous pouvoir vous arrêtez à temps ? La dernière fois...
- Stupide et répugnant petit humain, répondit le Baron de Keensburg. Tu me prends vraiment pour un débutant ! Je n’en suis pas à ma première transformation. Va demander à Ian et les autres ! Mais... Celle-ci sera sans doute la plus belle de toute mon existence...
Erika ne comprenait pas l’étrange discussion entre les deux hommes. Elle n’arrivait même pas à parler, elle était comme hypnotisée... Mais elle pouvait toujours voir et ses yeux s’agrandirent subitement en voyant les canines étrangement longues et blanches. Ce dernier tourna son magnifique visage d’albâtre vers elle et il vit qu’elle avait comprit ce qu’il était.
- Oh ! tu as compris ! Ne t’inquiète pas, Erika. Tu auras un peu mal mais le jeu en vaut la chandelle : quand tu te réveilleras, tu seras devenue le plus joli vampire que je connaisse.
Et il se pencha en avant, la bouche grande ouverte pour plonger ses crocs dans le cou dénudé d’Erika.

Erika n’aurait sut dire depuis combien de temps elle était là, avec l’impression d’être transformée en torche humaine, sur la pierre froide. Ses yeux étaient aveugles et elle ne voyait plus que du noir... La seule chose qu’elle ressentait, c’était ce feu qui ravageait ses veines et ses organes. Elle avait l’impression que son sang s’était transformé en lace en fusion... Parfois elle entendait hurler et il ne lui venait même pas à l’esprit que c’était sa propre voix qui résonnait dans son crâne douloureux. Son esprit lui-même semblait n’être plus qu’un immense brasier... Au bout d’un moment qui lui parut être l’éternité, le feu commença à faiblir. Il fallut une autre éternité pour que la douleur cesse totalement... Au prix d’un effort considérable, elle parvint à ouvrir les yeux. Avec surprise, elle constata qu’elle n’était plus dans l’étrange pièce, mais dans une fort jolie chambre. Les couleurs de la salle étaient assorties à sa robe : du blanc, du bleu pâle, du gris bleuté et du noir. Elle se redressa en grimaçant, s’attendant à être de nouveau terrassée par le feu. Mais il ne se passa rien et elle décida de se lever pour essayer de marcher. La chambre était assez grande, et meublée avec goût. Puis elle remarqua, surprise, que les lourds rideaux bleu foncés étaient tirés, alors qu’elle y voyait aussi parfaitement qu’en plein jour. Le jeune lady fut tentée d’ouvrir les rideaux, mais un sombre instinct se réveilla en elle, et elle sut qu’elle ne devait pas céder à sa tentation... Alors, elle se rappela des livres qu’elle avait lus : les vampires ne supportaient pas la lumière du jour. Soudain, Erika se demanda si elle était vraiment devenue un être de la nuit, et elle se précipita vers le miroir au cadre doré et magnifiquement sculpté qui était sur le mur. Elle fut soulagée de voir qu’elle avait un reflet, même si ce dernier paraissait bien différend de celui d’avant. Elle passa les dix minutes suivantes à admirer la vampire qu’elle était devenue : le Baron n’avait pas mentit, elle était devenue encore plus magnifique qu’avant.
Elle retroussa les lèvres pour voir ses dents... Erika put alors voir que ses canines, incroyablement blanches, étaient plus longues et dangereusement pointues. Ses jambes commencèrent à trembler. Jusqu’ici, elle s’était presque crue dans un horrible cauchemar, mais sa langue sentait bien ses canines s’y enfoncer, la piquant. Sans pouvoir résister d’avantage, la jeune fille s’écroula sur le sol.

Partie 3 : Une nouvelle vie.

Les premières années de la nouvelle vie d’Erika se déroulèrent à Londres. Etrangement, elle s’habitua rapidement à sa situation de « mort-vivant ». La famille Keensburg était composée du Baron, de son fidèle serviteur humain McWood et de cinq autres vampires, tous crées par le Maître. Malheureusement, Londres était devenue trop petite pour six vampires assoiffés de sang. Chasser sans se faire voir devenait difficilement et il fut décider que la Famille déménagerait. Erika était alors vampire depuis 6 ans, et elle ne regrettait plus rien de son ancienne vie. Cela était peut être dû au fait qu’elle était encore plus belle qu’avant, et qu’elle était tout simplement adorée par le Baron...
La Famille déménagea en hiver, vers le nord de l’Angleterre, dans une petite ville située à la périphérie de l’Ecosse. Le Baron déclarait le sang Ecossais particulièrement goûtu... Ils emménagèrent dans un manoir un peu plus grand que le précédant, et incroyablement lugubre.
- Il fut construit par une Noble famille de vampire, les Drakonov. Une famille roumaine... Oh ! Bien sur, je l’ai fait réaménager. Il est bien plus confortable qu’il ne l’était à l’époque de sa construction. Et il possède un aventage considérable : des cachots... Nous pourrons y mettre nos futures victimes. J’imagine que cela te convient, Erika, très chère !
La lady anglaise acquiesça : si elle s’était très vite accoutumée à sa vampirisation, elle refusait toujours de chasser, ce qu’elle trouvait incroyablement salissant et barbare. Les cinq autres vampires ne faisaient aucun commentaires quand à cette étrange habitude de boire en bouteille : non seulement parce qu’Erika était la préférée du Baron, mais aussi parce qu’ils connaissaient l’ampleur de ses colères, lorsqu’il lui arrivait de perdre son calme. Ian était l’aîné de ces vampires : il était grand et mince, avec de beaux cheveux blonds et des yeux bleus clairs. Le Baron l’avait rencontré lors de ses voyages en Russie et il en avait fait son premier fils... Ian était le vampire le plus zélé envers le maître et il était aussi celui qui appréciait le plus Erika, en dépit du caractère de cette dernière. La compagne d’Ian était la seconde Vampire : il s’agissait d’une Japonaise venue à Paris pour un mariage arrangé. Mais la belle Kaede avait rencontré le chemin du Baron et de Ian... Elle était plutôt froide et distante, surtout envers Erika. Venait ensuite l’allemand et chauve Franz. Il n’avait aucune pilosité, et l’absence de cils et de sourcils rendait son regard gris-bleu inquiétant... Il disait ne regretter qu’une chose de sa vie humaine : la bière. Jovial, il souriait tout le temps... Mais c’était également un vampire redoutablement fort. Les deux derniers vampires étaient deux jumeaux français : Charles et Edouard. Le Baron avait transformé le premier après une rencontre lors d’une fête donnée par l’Empereur Français Napoléon... Charles avait ensuite transformé son frère, et ils avaient rejoint la famille Keensburg. Tous deux plaisantaient souvent, surtout avec Franz et Ian.
Tous étaient magnifiquement beaux et séducteurs. Un simple sourire suffisait à faire chavirer le cœur de la femme la plus frigide... Même Erika admettait, à contre cœur, que Kaede était une vampire sublime.
Quelques années passèrent, rythmées par les chasses des six autres vampires et par les sorties nocturnes. Cependant, malgré ses efforts, il avait à Erika se partir en chasse... Son instinct prenait parfois le dessus et elle se retrouvait subitement à boire goulûment au cou d’un immonde humain, recouverte d’un sang rouge et poisseux. Erika était en plus une jeune vampire, de même pas 20 ans, et ses pulsions meurtrières étaient difficiles à contrôler.

Mais, alors qu’Erika allait atteindre ses 50 ans vampiresques, le Baron commit une grave erreur... Il chassait en Ecosse lorsqu’il était tombé sur une jeune et jolie rousse, pleine de taches de rousseurs. Comme pour Erika cinquante ans plus tôt, il chargea McWood de l’attirer dans un piège pour la transformer... Mais la jeune lady et les autres vampires étaient méfiants : n’allaient ils pas devenir trop nombreux pour un seul et même territoire ? Déjà que les paysans locaux les fuyaient... Erika surtout était suspicieuse. Mais pour une autre raison : en effet, elle craignait que la jeune écossaise ne la remplace dans le cœur du Baron. La jeune fille ne supporterait pas de ne plus être le centre de l’attention... Pendant les quelques jours que dura la transformation de Mary, l’écossaise, Erika resta constamment avec le maître. Elle put voir à quel point il était impatient de voir la jolie rousse en vampire... L’ancienne lady se sentait outrée et indignée de voir qu’une vulgaire paysanne, sans noble ascendance, pouvait lui ravir la place qu’elle occupait dans l’esprit du Baron. Les autres vampires, en particulier Ian, tentèrent de la convaincre qu’elle se trompait et qu’elle resterait la préférée. Mais dès les premières semaines de la nouvelle existence vampirique de Mary, tous purent voir qu’Erika était loin d’avoir tord.

Partie 4 : le départ.

« Je pars ».
Erika avait réunis tous les vampires de la maison Keensburg, même Mary, dans le grand salon du rez de chaussé. Elle était debout près de la cheminée de marbre blanc et elle regardait de ses yeux mi-clos les autres vampires.
« Je quitte cette maison. Je veux vivre ailleurs ».
Même le Baron, assis à côté de Mary, semblait choqué, surpris et même... oui, il semblait triste et bouleversé. Il se leva et voulu s’approcher de sa précieuse Erika, mais cette dernière se détourna. Elle paraissait calme et sure d’elle, comme à son habitude, mais tous la connaissait assez pour savoir qu’elle était furieuse.
- Mais... murmura le Baron. Nous sommes une famille ! Tu es mon trésor, ma fille chérie ! Ne nous quitte pas, Erika..
Elle eut un petit rire méprisant. En un clin d’œil, elle fut près de Mary qui sursauta : elle n’était guère habituée aux aptitudes extraordinaires des vampires.
- Ta fille chérie, vraiment ? Je ne crois pas, cher Baron. Ou plutôt, je n’y crois plus. Plus depuis que vous avez eut l’idée saugrenue de créer cette stupide rousse !
- Laisse Mary tranquille, s’écria le Baron. Eloigne toi, Erika !
Elle laissa retomber son bras, qu’elle avait ostensiblement enroulé autour de la taille de Mary – qui semblait totalement terrorisée par Erika. Charles et Edouard, les jumeaux, voulurent eux aussi s’approcher d’elle pour la convaincre de rester mais elle les repoussa. Son visage était dur et sévère lorsqu’elle déclara :
- J’ai mûrement réfléchit à ma décision ! N’essayez pas de me retenir, ce sera inutile. Vous connaissez mon entêtement. De toute façon, il fallait que quelqu'un s’en aille : nous sommes trop nombreux ! 8 vampires réunis ? Et vous croyez vraiment, Baron, que personne ne le remarquera ? Ne me faites pas rire ! C’est déjà un miracle que personne n’ai rien remarqué à Londres lorsque vous m’avez transformée ! Je pense retourner à la capitale. Mon père est surement mort et personne ne se souviendra de la petite Lady Erica Mingreaves.
Franz voulu lui aussi dire quelque chose, mais le regard bleu d’Erika se posa sur lui, autoritaire. Soudain, son visage parut s’adoucir et elle sembla triste :
- Vous allez me manquez... J’espère vous revoir un jour, ici ou à Londres.
Et, avant que les autres ne réagissent, Erika sortit du salon. Elle monta directement à sa chambre, où ses valises étaient déjà prêtes. Elle regarda une dernière fois sa chambre, si douillette et élégante. Elle s’approcha d’un vase et prit une des roses bleue pâles qui y étaient, symbole de la noble famille Keensburg. Soudain, la fenêtre s’ouvrit et Ian apparut dans la chambre de la jeune vampire. De tous, c’était sans doute lui qui lui manquerait le plus. Même le Baron comptait moins pour elle que le russe... Surtout après l’apparition non désirée de Mary.
- J’ai dis aux autres de rester en bas pendant que j’allais essayer de te retenir...
- N’essaye même pas.
- Je n’en avais pas l’intention... Je voulais juste te dire au revoir.
- « Adieu » serait plus approprié. Je ne pense pas qu’on se reverra, Ian...
Le vampire blond parut incroyablement triste et, malgré le risque que représentait ce geste, Ian prit Erika dans ses bras. Celle-ci écarquilla les yeux : elle avait tout prévu sauf ça.
- Tu vas me manquer. Ne me laisserais-tu pas t’accompagner ?
- Reste avec Kaede. Elle serait malade de te voir partir, surtout si c’est pour venir avec moi...
Ian resta silencieux un moment, comme s’il pesait le pour et le contre. Doucement, il lâcha Erika. Elle n’avait même pas le cœur à haïr Kaede pour être si importante aux yeux de Ian. Ce dernier eut un sourire triste. Soudain, Erika sentit les lèvres froides de Ian sur les siennes mais, avant qu’elle ne réagisse, le vampire avait disparut. Alors seulement elle laissa couler une larme solitaire sur sa joue blanche. Pendant un moment, elle eut envie de retourner en bas et de supplier les autres de pardonner sa folie et de la laisser retourner auprès d’eux. Mais elle y perdrait toute fierté, et sa résolution était prise. L’ancienne lady prit ses valises et elle partit.

Erika passa dix ans encore à Londres, espérant à tout moment voir son ancienne famille venir la voir. Mais jamais plus elle ne revit ni Ian, ni le Baron, ni les autres... Alors, elle décida de tourner définitivement la page et de partir voyager dans le monde entier. Elle se créa deux serviteurs vampires : Catherine, une française qui était sur le point de mourir, et Amanda, une femme italienne aux langoureux yeux noirs.
Il y a quelques années, Erika décida de s’installer à City. Elle fit un léger crochet par le nord de l’Angleterre, mais l’ancien Manoir avait été démoli. A la place avait été construits d’immondes maisons nouvelles... L’ancienne lady habite à présent dans un hôtel particulier et elle en sort rarement, sauf les nuits de pleine lune.